Biennale de la Langue Française

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Accueil Publications Florilège des Actes 1963-2003
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Préambule


En 1963, naissaient les biennales, grâce à l’esprit créateur d’Alain Guillermou. Il en fut l’âme jusqu’en 1998.

Quarante ans ont passé. Il est temps de jeter un regard dans le miroir.

Ce florilège, né de ce reflet, n’offre qu’une image parmi tant d’autres possibles, et peut-être plus riches encore, mais qui excéderaient les limites du présent ouvrage.

La subjectivité dont il fera preuve, aux yeux de certains, par le choix des acteurs et de leurs paroles, est le piège inévitable de tout florilège. L’idée exprimée, isolée de son contexte, prend peut-être une résonance que n’avait pas voulue l’auteur. Des voix différentes auraient donné sans doute un autre éclairage, parfois plus spécialisé, plus savant.

Cependant d’autres choix ne feraient que confirmer l’étonnant bouillonnement d’idées, de projets, d’action pour la langue française, et aussi de respect et d’espoir pour sa pérennité.

La signataire de ces lignes est responsable de ce choix. D’autres biennalistes ou lecteurs des Actes se livreront sûrement à d’autres exégèses.

Que personne ne se sente lésé. Sur sept cents noms d’orateurs, mille exposés et vingt livres, le hasard a parfois joué, injuste comme il l’est toujours.

Ce florilège essaie de recréer l’extraordinaire destin d’Alain Guillermou, qui, dans une vie tellement remplie de tâches linguistiques – le français et le roumain – et de tâches journalistiques et sociales, décida dès la quarantaine de se consacrer à la langue française, par la fondation de

Vie et langage en 1952, et par la création des biennales dès 1963.

Il laissa le successeur qu’il avait choisi, Roland Eluerd, orienter dès 1995 les biennales vers les nouvelles voies, les réseaux internationaux de l’Internet et ses possibilités mondiales ouvertes à la francophonie.

Sans doute elles ne remplaceront pas le livre.

« Longtemps, j’ai pris ma plume pour une épée. A présent, je connais notre impuissance. (…) La culture ne sauve rien ni personne, (…) mais c’est un produit de l’homme. Il s’y projette, s’y reconnaît. Seul ce miroir critique lui offre son image. »

(Jean-Paul Sartre, Les Mots, cité par Michèle Fournier-Bérard,

Avignon 1993, Actes XIII p. 19)

Jeanne Ogée


Nota : Les citations, obligatoirement tronquées, vu l’exiguïté de l’ouvrage, respectent, espérons-le, l’idée et, presque toujours, les mots de leurs auteurs.

 


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A la Une

« La culture suppose l'enracinement, la profondeur et la perspective d’un épanouissement sans cesse en progrès. »

Jacqueline de ROMILLY

Présidente d’Honneur de la Biennale de la langue française (2002-2010)

Dans Le Trésor des savoirs oubliés, Éditions de Fallois, 1998, p. 93