XXIXe Biennale à Berlin

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La XXIXe Biennale de la langue française (millésime 2021) s'est tenue du 23 au 25 mai 2022 au Centre Français de Berlin sur le thème «Multilinguisme et interculturalité en action». Une synthèse en est proposée, rédigée par Line Sommant, Vice-présidente

Cheryl Toman, Présidente de la Biennale de la langue française (Université Alabama, USA), a ouvert la XXIXe Biennale de la langue française à Berlin le 23 mai 2022 en rappelant les obstacles dus à la pandémie qui en ont fait reporter d’un an la date. Elle a mentionné les lieux prestigieux où se sont déroulées les Biennales passées, et remercié chaleureusement toutes les personnalités et tous les participants biennalistes présents, ceux qui ont aidé à l’organisation de cet évènement, ceux qui vont y participer, tant en France qu’en Allemagne. Elle a adressé un remerciement particulier à Luc Paquier - qui a beaucoup œuvré à l’organisation de cet évènement et accueillait la Biennale dans la Maison des Francophonies au Centre Français de Berlin.

Au cœur de cette thématique, compte tenu du fait que la Biennale se tenait en Allemagne, le «couple franco-allemand» a été étudié sous plusieurs angles.

Avant d’ouvrir les travaux, deux membres éminents ont tracé les liens historiques, culturels et linguistiques étroits qui unissent nos deux pays.

Monsieur Cyril Blondel, Directeur de l’Institut français d’Allemagne.

Monsieur Christoph Blosen, Conseiller, Chef du Bureau I Plénipotentiaire chargé de la coopération culturelle-franco-allemande

Plusieurs axes ont ensuite orienté cette Biennale. Les intervenants/antes étaient issus/issues du monde de l’enseignement, de la société civile ou d’associations, du monde culturel, journalistique ou littéraire.


I. La langue française et ses influences germaniques

L’apport des racines germaniques dans la langue française

Le premier axe linguistique a posé le cadre de la Biennale en rappelant tout d’abord l’influence des langues germaniques sur les fondements très concrets de la langue française, sur les noms communs courants et sur les prénoms d’origine germanique.

Historiquement, au fil des siècles, des racines franques apportées par les invasions qui ont marqué le Ve siècle ainsi que des termes germaniques à d’autres siècles sont venus augmenter le vocabulaire français. Régulièrement, du XIe au XXIe siècles, la langue française s’est ainsi enrichie dans de nombreux domaines: l’habitat, les minerais, les végétaux, les animaux, la cuisine, ou encore la psychologie, la psychanalyse…étudiés par Line Sommant (Université Paris 3-Sorbonne, Paris, France). Claire -Anne Magnès (Belgique)…a complété ce panorama d’emprunts en mettant l’accent sur les prénoms français d’origine germanique, non sans avoir auparavant rappelé l’usage latin du «nom, prénom et surnom», et souligné le fait qu’un prénom relève d’un choix.

Écrire en allemand et s’auto-traduire en français: le cas Anne Weber

Comment illustrer ces deux langues si influencées l’une par l’autre? L’étude de l’œuvre de l’écrivaine allemande Anne Weber, née en 1964 à Offenbach et vivant à Paris, y a contribué fortement. Anne-Laure Rigeade (France) a mis en relief la complexité d’une écrivaine bilingue (qui traduit également d’autres auteurs) et qui écrit toujours deux versions, en allemand, puis en français, de ses propres livres. Il s’agit d’un bilinguisme exceptionnel dans le paysage littéraire débouchant sur des «œuvres doubles», «entre deux» ou «entre langues». L’analyse a porté en particulier sur Annette, une épopée, paru au Seuil en 2020.

«Comment vivez-vous la francophonie à Berlin aujourd’hui? ».

Pour ancrer davantage encore la thématique franco-allemande dans un aspect concret, quotidien, Luc Paquier (Directeur de la Maison des Francophonies de Berlin) a organisé et animé une table ronde relative aux «réalités des francophonies en Allemagne»: «Quelles pratiques pour la langue française dans un contexte où son usage est minoritaire?». Selon Luc Paquier, «pour exister, la langue a besoin d’être incarnée».

Moment de partage, d’échanges d’expériences avec Alexandre Homann, Délégué général de la Communauté germanophone de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Berlin; Delphine de Stoutz, autrice, traductrice, directrice de projets et maman suisse vivant en Allemagne; Anne-Chrystelle Baetz , Présidente de l’association Emploi Allemagne. Il est ressorti de ces échanges le fait que le français est minoritaire à Berlin, bien que l’espace francophone soit le deuxième partenaire économique de l’Allemagne.

Existe-t-il une diplomatie de la langue française? Alexander Homann qui pratique plusieurs langues dont le français et l’allemand reconnaît que la formulation du français est plus adéquate dans certains cas que l’allemand. Il existe une sensibilité différente à s’exprimer en français, plus qu’en allemand. Il milite pour le français comme clé qui ouvre l’espace francophone. L’enseignement ici relève d’une entité fédérée. Il cite également l’exemple bilingue de la Sarre qui a exprimé son souhait d’obtenir le statut de membre observateur à l’OIF en 2022. Ce land le plus petit est le plus francophone et francophile et favorise largement l’apprentissage du français. Le témoignage de Delphine de Stoutz en tant que maman a évoqué le fait qu’elle parle à son enfant en français et qu’il lui répond en allemand…et de souligner ce mot d’enfant édifiant: «Quand tu me parles en français, je comprends mieux que papa». Anne-Chrystelle Baetz évoque ces Français qui s’installent à Berlin et que son association accompagne pour le retour à l’emploi et l’aide à un projet personnel et professionnel. «On leur demande de travailler dans une autre langue, anglais ou allemand». Elle-même est arrivée en 2004 en Allemagne, son mari seul parlait allemand. «Quand mon mari parle allemand, c’est un autre homme»,dit-elle, «avec le français, on va au plus profond de nous».

II. L’interculturalité franco-allemande : l’emploi du numérique, l’économie sociale, la démographie

Dans une autre partie de la Biennale, la thématique franco-allemande a bien sûr amené des travaux relatifs aux aspects économique, géopolitique et linguistique dans le cadre des interculturalités franco-allemande.

Ce fut l’occasion pour Daddy Dibinga (Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal) d’évoquer les avantages et inconvénients du numérique dans la diplomatie culturelle, la diplomatie d’influence. Y a-t-il une différence entre la politique culturelle allemande et française au Sénégal? Il évoque la première institution pour développer la langue française fin du 19e siècle, ancêtre de l’Alliance française ainsi que l’Institut Goethe, organisme à but non lucratif fondé en 1927 présent dans 93 pays, dont la mission est la promotion de la langue allemande à l’étranger. Il a établi par comparaison les différences notables entre les deux plate-formes: celle du Goethe Institut et celle de l’Institut français de Dakar.

Sur le plan économique, Philippe Kaminski (Statisticien, économiste, France) a montré l’incompréhension entre deux pays voisins liés par beaucoup d’accords. Il souligne l’impossibilité pour les Allemands de comprendre le syntagme d’«économie sociale» né en France, notion sur laquelle peu de documents existent. Développant les plans tout à la fois économique, culturel, linguistique et démographique, Yves Montenay (Docteur en Démographie politique, France), quant à lui, s’est demandé «En quelle langue vais-je communiquer si, par exemple, je pars travailler en Afrique?». Il a ouvert sa communication en offrant une vue d’ensemble sur le Maghreb, l’Afrique dont Madagascar en mentionnant pour chacun le nombre d’habitants, la démographie en 2050 et le PIB, ainsi que les langues parlées et la place du français. Les chiffres actuels de la progression montrent une large part de francophones: 321 millions de Francophones dans le monde et annonce 800 millions de locuteurs pour 2050.


III. Enseigner la langue française

1.L’enseignement et les méthodes employées (FOS, FLE, TICE) sont majeurs pour assurer la perpétuation de l’apprentissage du français dans le monde. Une partie importante des travaux a été consacrée à l’enseignement du français hors de France, grâce notamment à des expériences menées en Algérie, aux États-Unis, au Cameroun, en Afrique Australe. La pandémie du Covid 19 aura permis à certains pays un fort développement des outils numériques à l’inverse d’autres qui sont restés plus ancrés dans les méthodes traditionnelles d’apprentissage.

L’enseignement de la langue française grâce au FOS

Lamia Boukhannouche (Étoile Institut, Paris, France) a partagé son expérience d’une enquête menée en 2019 dans le contexte universitaire américain (à Cleveland) mentionnant la réduction de l’enseignement du français pour des raisons budgétaires dans de nombreuses universités américaines, malgré l’importance de la maîtrise de cette langue dans un contexte où l’apprentissage du français ne se justifie pas forcément pour des raisons économiques. Le degré de faisabilité du programme FOS (Français sur Objectifs Spécifiques) assurerait un renouvellement d’un dispositif de formation adapté.

Le FLE en Algérie dans le supérieur

Fatima Mokhtari (Université Ibn Khaldoun, Tiaret, Algérie) a co-écrit une communication avec Ahmed Mostefaoui à propos du FLE (Français Langue Etrangère) dans les études supérieures. Qu’est-ce qu’une éducation interculturelle? La langue ne peut être séparée de sa culture.

Aujourd’hui, avec environ 11 millions de francophones, l’Algérie devance le Maroc et la Tunisie. Elle ne fait pas partie de l’OIF. Fatima Mokhtari parle d’une résistance par une identité figée alors que le monde a évolué. L’Algérie doit affirmer et s’affirmer, se réconcilier avec toutes les cultures du monde.

Le Cameroun: un carrefour des langues

Le contexte du multilinguisme «à la camerounaise» a été développé par Maryse Nsangou- Nijkam (Université de Yaoundé 1, Cameroun) qui souligne que «l’ère culturelle n’est pas celle de ses parents francophones». 250 langues nationales vivent à côté de l’anglais et du français sans compter le pidgin et le camfranglais (surtout parlé par les jeunes) dans un pays de 25 millions d’habitants. Pour que la majorité se comprenne, elle doit utiliser les langues officielles: français ou anglais. L’adhésion du Cameroun à l’OIF (état membre) et au Commonwealth explique peut-être la double utilisation de ces langues. Les écrivains camerounais écrivent en français ou en anglais pour toucher le plus grand nombre. Ici l’enseignement se fait grâce au français, langue de transmission incontournable.

Le FLE et les TICE développés en Eswatini

Karen Ferreira-Meyers (Université d’Eswatini, Afrique australe), évoque la formation des enseignants de FLE, de façon générale, puis des enseignants de l’Afrique australe et en Eswatini. Quelles stratégies amélioreront les compétences des enseignants/antes du FLE dans un contexte dit «exolingue»? En Afrique australe, et en particulier en Eswatini, la communication entre ceux et celles qui parlent l’anglais, le siSwati ou d’autres langues de la région et le français est exolingue: les anglophones ne comprennent pas le français et vice versa. La période pandémique a aidé à opérer des changements importants dans l’enseignement et à utiliser grandement les outils numériques: TIC (technologies de l’information et de la communication) dans l'éducation TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement). L’usage des TICE permet aux apprenants d’acquérir l'ensemble des compétences du 21e siècle dont ils ont besoin pour être des citoyens du monde et trouver un emploi dans une économie post-industrielle.

2. D’autres chemins pour apprendre la langue française

À côté des méthodes d’enseignement traditionnelles, existent aussi d’autres portes d’entrée attractives dans la langue française par les arts, la poésie et la chanson, les séjours linguistiques et les analyses lexicales et comportementales de terrain, comme la terminologie médicale.

La chanson…

Les artistes, et souvent les chansons, peuvent se révéler des médiateurs importants et agréables pour l’apprentissage d’une langue. Il en est ainsi des titres Göttingen de Barbara ou D’Allemagne de Patricia Kaas qui illustrent le début de l’intervention de Christoph Oliver Mayer (Université Humboldt, Berlin, Allemagne). Il note en 1980 une présence de la culture populaire en Allemagne, la France apparaissant stéréotypée. Chanter Paris durant ces années-là impliquait un grand succès. Les artistes Michelle, Catarina Valente, Nana Mouskouri, Mireille Mathieu ou Udo Jurgens rivalisent de succès internationaux. En août 1985, le groupe Bläck Fööss sort son plus gros succès, Frankreich Frankreich , parodie des clichés de ce qui fait la France à l’étranger: entre autres, la Marseillaise, le béret, le drapeau tricolore.

La poésie…

Métou Kané (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire) constate qu’aujourd’hui la langue maternelle est de plus en plus d’usage en Côte-d’Ivoire, à côté du français. Les auteurs importants n’écrivent leurs œuvres qu’en français, mais utilisent les langues locales. Le français est la langue d’écriture. La poésie est liée à un ressenti personnel imbibé de vécu collectif; elle est à la croisée des langues. Métou Kané évoque aussi le fait que la langue est un facteur de classification sociale et évoque le nouchi, une «ivoirisation» de la langue française, apparu au début des années 1970.

La terminologie médicale

Ousmane Diao (Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal) relève 25 langues nationales au Sénégal dont le français est actuellement la langue officielle, à côté du wolof, la langue la plus parlée par la population. Il souligne que le domaine de la médecine est très productif sur le plan morpho-syntaxique. Beaucoup de mots viennent du grec. Il a relaté la réalisation d’une enquête effectuée à partir du dépouillement d’un questionnaire élaboré à cet effet : quels termes désignent les lieux où l’on se soigne d’une part, les personnes qui soignent et/ou travaillent dans ces lieux? Il s’agit d’une analyse qualitative menée sur les termes les plus usuels, du concept vers le mot.

L’identité professionnelle et linguistique des enseignants

La Biennale est l’occasion de faire connaître des recherches inédites. C’est le cas de celle de Myriam Hilout (Université Humboldt, Berlin, Allemagne) qui a présenté le thème de la thèse qu’elle mène : «L’influence d’un séjour à l’étranger sur l’identité professionnelle et linguistique des enseignants/es de français du secondaire allemand». Quelle est l’influence de l’expérience à l’étranger sur l’identité des professeurs de langue? Comment un séjour à l’étranger peut-il influencer leur carrière? Que se passe-t-il qui puisse provoquer un déclic? Elle revient sur la façon dont se construit l’identité citant Ricoeur: «Par le récit, on crée l’identité», ou Freud qui parlait de «passer d’un stade à un autre par la crise».


IV.La langue française, une langue difficile à apprendre?

Philippe Guilbert, Responsable du Bureau de la Coopération éducative et linguistique au Service culturel de l’Ambassade de France en Allemagne, a pris la parole avant les derniers travaux. La langue française apparaît comme difficile à apprendre par les Allemands, et le niveau des apprenants est en baisse.

Les langues sont des visions du monde, des points de vue sur le monde. La pensée s’accomplit dans le langage.: L’Observatoire européen du Plurilinguisme

Christian Tremblay est Directeur de l’Observatoire européen du plurilinguisme (France) qu’il a fondé en 2005 avec plusieurs partenaires. L'Observatoire a organisé ses premières Assises européennes du plurilinguisme à Paris les 24 et 25 novembre 2005, puis, les deuxièmes Assises à Berlin les 28 et 29 juin 2009, les troisièmes Assises à Rome les 10-12 octobre 2012, les quatrièmes à Bruxelles les 18-20 mai 2016 et les cinquièmes à Bucarest les 23-24 mai 2019. Les sixièmes Assises se tiendront à Cadix en 2022. Christian Tremblay administre le site Internet, rédige la Lettre électronique d'information de l'OEP et dirige la maison d’édition avec la collection Plurilinguisme qui compte 20 publications. Il évoque, entre autres, les travaux pour trouver les fondements philosophiques du plurilinguisme, la définition de la langue elle-même en tant qu’outil de communication.

Le musée francophone des Deux Guerres à Tadio, Madagascar: aider au développement touristique dans le monde francophone

Un bel exemple de réalisation concrète a été raconté par Saholly Letellier (Université de Rouen Normandie Grhis et Sciences Po, de Paris, France) à propos de Madagascar et du Musée francophone des Deux Guerres qu’elle a créé à Tadio, dédié aux tirailleurs malgaches. Ce musée a été réalisé sur les terres de son oncle avec l’aide, exceptionnelle et nécessaire, des villageois sur place, puis inauguré en 2014. Les objets et documents exposés sont pour la plupart venus d’une très importante collecte effectuée en France et acheminée grâce à l’aide de la région Normandie. La première exposition a porté sur le centenaire de la première Guerre mondiale.

Les échanges culturels et linguistiques entre la France et Madagascar

Entre la France et Madagascar, Saholy Letellier a parlé de l’échange culturel et linguistique qui existe entre Tadio (à 300 km de Tananarive) et Le Houlme (à 10 kilomètres de Rouen). Elle a également dressé un tableau de la scolarité à Madagascar, bien différente de celle que l’on connaît en France: les enfants sont encadrés dans les villages par des institutrices ayant le niveau de Brevet des collèges; les parents d’élèves paient les enseignants…. Elle retient l’envie des femmes de progresser en français et d’être capables de recevoir les touristes. Les étudiants de Rouen se rendent à Madagascar, font cours eux-mêmes aux adultes, aux familles, notamment des cours de remédiation en français. La France est un pays de référence culturelle et linguistique.


Clôture de la XXIXe Biennale

Cheryl Toman a clôturé les travaux de la XXIXe Biennale en soulignant la richesse et la diversité des recherches de chacune et de chacun, en remerciant toutes celles et tous ceux qui ont œuvré pour l’organisation de la Biennale dans la Maison des Francophonies au Centre Français de Berlin.

Elle a évoqué la XXXe Biennale qui devrait se tenir à l’automne 2023, (compte tenu du fait que la XIXe Biennale avait dû être reculée d’un an à cause de la pandémie de la Covid 19). La Biennale en 2023 fêtera ses 60 ans d’existence. Le lieu reste encore à déterminer définitivement. Elle rappelle que la toute première Biennale s’était tenue à Namur en 1965 avec son fondateur Alain Guillermou.

N.B. Les discours de Monsieur Cyril Blondel, Directeur de l’Institut français d’Allemagne, de Monsieur Christoph Blosen, Conseiller, Chef du Bureau I Plénipotentiaire chargé de la coopération culturelle-franco-allemande et l'exposé de Monsieur Philippe Guilbert, Responsable du Bureau de la Coopération éducative et linguistique au Service culturel de l’Ambassade de France en Allemagne ainsi que les communications de tous les intervenants seront mis en ligne à l'automne dans les Actes de cette XXIXe Biennale.

Rapport de synthèse établi par Line Sommant, Vice-Présidente de la Biennale de la langue française.


Programme

Maison des Francophonies

Centre Français de Berlin

Müllerstrasse 74, 13349 Berlin

XXIXe Biennale de la langue française

Multilinguisme et interculturalité en action


Lundi 23 mai 2022

13 h accueil


14 h 15 Ouverture de la XXIXe Biennale

Cheryl TOMAN, Présidente de la Biennale de la langue française

Cyril BLONDEL, Directeur de l'Institut français d'Allemagne

Christoph BLOSEN, Ministère fédéral des Affaires étrangères


14 h 30-16 h 1ère séance de travail: Les apports de la langue germanique dans la langue française

Anne-Laure RIGEADE, Docteur en littérature comparée, (France) «L'oeuvre bilingue de Anne Weber, une épopée franco-allemande»

Line SOMMANT, journaliste, auteur, linguiste, Université Paris 3-Sorbonne nouvelle, Paris (France), «De l’influence des langues germaniques sur la langue française»

Claire Anne MAGNÈS, poète, critique littéraire, journaliste (Belgique) , «Comment vous appelez-vous? les prénoms français d’origine germanique» lu par Cheryl Toman


16 h 30-17 h 30 Table ronde animée par Luc PAQUIER, Directeur de la Maison des Francophonies à Berlin

«Réalités des francophonies en Allemagne:Quelles pratiques pour la langue française dans un contexte où son usage est minoritaire.»

Alexander HOMANN, Délégué général de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin

Delphine de STOUTZ, Autrice Traductrice, directrice de projets, et maman Suisse vivant en Allemagne

Anne-Chrystelle BAETZ, Présidente de l'association Emploi Allemagne.


Mardi 24 mai 2022

9 h -10 h 15 2ème séance de travail: Interculturalités franco-allemandes: aspects économique, géopolitique, linguistique et numérique

Daddy DIBINGA ,« Une Approche comparative de la diplomatie culturelle « occidentale » en Afrique francophone subsaharienne à travers les plateformes numériques de l’institut français et du Goethe institut, de Dakar»

Philippe KAMINSKI, «Economie sociale: le grand dos-à-dos entre France et Allemagne»

Yves MONTENAY, «L’Interculturalité à l’épreuve de la géopolitique en francophonie africaine»

Antoine BROQUET, Directeur d'Ecocert, filiale allemande d’Airbus, entreprise franco-allemande, « Témoignage sur la communication en langue française dans les entreprises franco-allemandes »


10 h 45 -12 h 30 3ème séance de travail : Plurilinguisme et interculturalités du français dans les pays hors de France

Lamia BOUKHANNOUCHE, Etoile Institut, Paris, «Repenser le programme de français langue étrangère à Modern Languages et Literature – CWRU, Cleveland»

Ahmed MOSTEFAOUI et Fatima MOKHTARI, Université Ibn Khaldoun à Tiaret (Algérie),«Des impacts de la dimension interculturelle dans l’enseignement supérieur algérien: le cas de recherche en didactique du FLE et interculturalité»

Maryse NSANGOU-NIJKAM, Université de Yaoundé 1 (Cameroun),«Le multilinguisme dans la francophonie : le cas du Cameroun»

Karen FERREIRA-MEYERS, Université d'Eswatini (Eswatini, Afrique australe), «Que faire pour améliorer les compétences des enseignant(e)s du FLE en contexte exolingue?»


14 h 15 -16 h 30 4ème séance de travail : Accès à la langue française via les arts, la littérature, la langue scientifique

Christoph Oliver MAYER, Université Humboldt de Berlin (Allemagne), «Quand l’Allemagne chante de la France et vice-versa»

Métou KANÉ, Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody (Côte d’Ivoire), «Le translinguisme dans la poésie ivoirienne: cas de Les Quatrains du dégoût de Zadi Zaourou et de Wanda Bla! de Konan Roger Langui»

Patrick OUADIABANTOU, Université Marien Ngouabi, ( République du Congo), «Mots francophones: liens inextricables et destins croisés»

Ousmane DIAO, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), «Analyse lexicale de la terminologie médicale au Sénégal»

Myriam HILOUT, Université Humboldt de Berlin (Allemagne), «L’influence d’un séjour à l’étranger sur l’identité professionnelle et linguistique des enseignants/es de français du secondaire allemand»


Mercredi 25 mai 2022

9 h Philippe GUILBERT, Ambassade de France en Allemagne

«Les apprenants de français en Allemagne»


10 h 30-12 h 5ème séance de travail: La Francophonie et ses influences: passé, présent, futur

Saholy LETELLIER, «Le musée francophone des Deux Guerres à Tadio « Musée Johanesa Rafiliposaona », un musée vivant, un musée humaniste.»

Didier OUEDRAOGO, Université Paris-Saclay , «La francophonie, entre héritage traumatique et syncrétisme identitaire dans l’espace sahélien»

Christophe TREMBLAY, Observatoire européen du plurilinguisme, «Réflexion sur la différence entre «interculturalité» et «multiculturalisme». Le plurilinguisme en Afrique»

Françoise BOURDON, Cercle des Solidarités francophones en Normandie (France) et Saholy LETELLIER, Musée de Tadio (Madagascar), Université de Rouen Normandie Grhis, et Sciences Po Paris (France), «Échange culturel et linguistique entre Tadio (Madagascar) et Le Houlme (France)»


12 h Clôture de la XXIXe Biennale par Cheryl TOMAN, Présidente de la Biennale de la langue française.