Biennale de la Langue Française

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XXIIIe Biennale de la langue française

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Elle s'est tenue à SOFIA du 29 octobre au 1er novembre 2009 sur le thème : Les identités francophones : le français, langue de partage et d’ouverture en Bulgarie et dans les pays du Sud-Est européen.




Sous le haut patronage de
Leurs Excellences Messieurs


Georgi PARVANOV
Président de la République de Bulgarie

Nicolas SARKOZY
Président de la République française



la 23e Biennale de langue française a traité du thème Les identités francophones : le français, langue de partage et d’ouverture, en Bulgarie et dans les pays du Sud-Est européen.


Ces questions ont été examinées par trente conférenciers représentant la Bulgarie, l’Albanie, la Croatie, la Macédoine, la Roumanie, le Sénégal, le Maroc, le Canada (Québec), la Belgique (Wallonie), la Suisse et la France.
Les échanges et les conclusions ont souligné l’intérêt de la présence des pays du Sud-Est de l’Europe dans la Francophonie.

1. Outre la permanence de traditions culturelles francophones anciennes, ces pays de francophonie « choisie » offrent en effet des usages, des pédagogies et des promotions du français qui ne peuvent manquer d’intéresser les autres pays, puisque tous, la France comprise, doivent eux aussi, d’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre, « choisir » d’employer le français.

2. Ces pays ouvrent de nouveaux espaces de coopération internationale avec les francophones des continents africain et américain. Aux échanges tournés vers la France, s’ajoutent alors des échanges latéraux. Dans cette perspective, les travaux de la Biennale ont montré combien, par exemple, l’échange Balkans / Sénégal, ou Balkans / Canada était riche d’enseignement et de potentiel.

3. Enfin, ces pays justifient, si cela était nécessaire, les actions linguistiques de l’O.I.F. dans son « programme Europe ». Le capital essentiel de la francophonie est le français. Promouvoir la langue française est donc la condition sine qua non de l’existence de la francophonie linguistique et institutionnelle.
Ainsi se dessinent autant les contrastes de la diversité des identités francophones que leurs lignes de convergence. Mais, au-delà des cadres institutionnels et culturels en place, il est clair que demain, pour le meilleur comme pour le plus risqué, ce seront d’abord les espaces virtuels de la Toile qui serviront de marqueurs d’identité. Il importe donc que la francophonie soit présente dans les réseaux sociaux qui s’y développent et qui touchent tout particulièrement les jeunes. Les prochaines rencontres de la Biennale de la langue française seront attentives à ce monde des identités individuelles ou collectives numériques.

Parmi les autres moments importants de la 23e Biennale, on retiendra la séance d’ouverture à l’Université Saint Clément d’Okhrid, les messages de L.E. Monsieur Georgi Parvanov, Président de la République de Bulgarie, Marin Raykov, vice-ministre des Affaires étrangères, James Moore, ministre du Patrimoine canadien, Alain Joyandet, secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie. La participation du président de la Biennale, le professeur Roland Eluerd, à l’une des cérémonies du 1er novembre consacrées à ceux qui furent les artisans de la Renaissance bulgare au 19e siècle. Enfin le gage d’avenir de la séance de clôture, où plus de 50 jeunes enfants ont reçu prix et certificats de participation à un concours d’expression écrite française.


Vœux adoptés par la 23e Biennale de la langue française
SOFIA 2009


Premier vœu
Considérant la nécessité d’appliquer réellement les principes d’ouverture, de partage et de diversité qui sont au cœur des idéaux francophones,

la 23e Biennale de la langue française souligne l’importance du projet de Dictionnaire des écrivains balkaniques d’expression française et souhaite qu’il reçoive les appuis universitaires et financiers qu’il mérite.
Elle souligne également l’importance de voir traduire les auteurs francophones dans les langues des pays du Sud-Est de l’Europe et, réciproquement, de publier en français les écrivains de ces pays, en particulier pour les faire connaître des professeurs de français de toute la Francophonie.

Deuxième vœu
Rappelant les conclusions de la 22e Biennale de la langue française, réunie à Dakar en 2007, sur l’unité de la culture et le fait que les usages d’une langue doivent tenir également compte des sciences et des arts,
et considérant que l’édifice de la Francophonie repose sur l’enseignement du français,

la 23e Biennale de la langue française souhaite que tout soit mis en œuvre pour que les professeurs de français disposent des moyens et des ressources qui leur permettront de faire découvrir à leurs élèves une langue de culture et de modernité.

Troisième vœu
Considérant qu’une langue n’est jamais un simple moyen de communication mais toujours, dans ses usages les plus utilitaires ou les plus culturels, une manière de comprendre le monde,

la 23e Biennale de la langue française applaudit le programme Europe de l’O.I.F. pour la formation en français des fonctionnaires internationaux de langue étrangère et souhaite que l’ « ardente obligation » d’employer le français dans les enceintes internationales soit fermement rappelée aux fonctionnaires français eux-mêmes.

Quatrième vœu
Considérant que la liberté de circuler est un élément fondamental du développement de la Francophonie,

la 23e Biennale de la langue française renouvelle le souhait que cette liberté soit favorisée, tout en étant conditionnelle et contrôlée, et soutient le projet de l’Alliance francophone pour un visa francophone qui permettra une circulation plus libre des créateurs de richesses culturelles et économiques dans l’espace de la Francophonie.

Пожеланията на 23-то Биенале на френския език
София 2009 г.

Първо пожелание:

Отчитайки необходимостта от реалното прилагане на принципите на откритост, споделяне и многообразие, които са в сърцевината на франкофонските идеали,

23-то Биенале на френския език подчертава значението на проекта „Речник на балканските писатели, пишещи на френски език” и желае той да получи университетската и финансова подкрепа, която заслужава.
Биеналето подчертава също значението на превода на тези автори на езика на страните от Европейския Югоизток и съответно публикуването на френски автори в тези страни, най-вече за да се запознаят с тях преподавателите по френски език от цялото франкофонско пространство.

Второ пожелание:

Напомняйки изводите на 22-то Биенале на френския език, заседавало в Дакар през 2007, относно единството на културата и факта, че употребата на даден език трябва да държи сметка за науката и изкуството,
и отчитайки, че конструкцията на Франкофонията почива върху преподаването на френския език,
23-то Биенале на френския език пожелава всичко да се устрои така, че преподавателите на френски език да разполагат с необходимите средства и ресурси, позволяващи им да разкрият пред своите ученици един език на култура и модерност.

Трето пожелание:

Отчитайки, че един език никога не е просто средство за общуване, а винаги е, както в най-утилитарната, така и в най-културната си употреба, начин за разбиране на света,
23-то Биенале на френския език аплодира програмата Европа на Международната организация на Франкофонията за подготовката по френски език на чуждоезичните функционери - международници и пожелава „горещото задължение” за употреба на френския език на международните форуми да бъде строго напомнено и на самите френски служители.

Четвърто пожелание:
Отчитайки, че свободата на движението е фундаментален елемент за развитието на Франкофонията,

23-то Биенале на френския език подновява пожеланието тази свобода да бъде улеснена, като в същото време остане подчинена на определени условия и контрол, и поддържа проекта на Франкофонския алианс за франкофонска виза, позволяваща по-свободно движение на творците на културни и икономически богатства във франкофонското пространство.



PROGRAMME

Jeudi 29 octobre

Séance solennelle d’ouverture
sous la présidence de
S.E. Monsieur Étienne de PONCINS
Ambassadeur de France en Bulgarie

AULA MAGNA de l’Université Saint Clément d’Okhrid, à 17 h


Vendredi 30 octobre

Première séance, de 9 h à 11h
Identités francophones balkaniques : situations.
Présidence : Antony TODOROV,professeur à la Nouvelle Université Bulgare, Sofia.

Andromaqi HALOÇI, professeur à l’Université de Tirana, membre du comité de l'Association des professeurs de français en Albanie. La francophonie en Albanie, bilan et perspectives.

Cheryl TOMAN, professeure associée à la Case Western Reserve University, Cleveland, Ohio, États-Unis. Francophonie et identité nationale en Croatie.

Mariana PERISANU, maître de conférence à l'Académie d'études économiques de Bucarest. Francophonie roumaine, défense et illustration.

Irina BABAMOVA, maître de conférence à l’Université Saints Cyrille et Méthodes, Skopje. Le français en Macédoine, tradition, actualité et tendances.


Deuxième séance, de 11h30 à 13h

Identités francophones :dimensions politiques
Présidence : Anna KRASTEVA, professeur de sciences politiques à la Nouvelle Université Bulgare

Antony TODOROV, professeur à la Nouvelle Université Bulgare. Titre en attente

Jean R. GUION, de l'Académie des Sciences d'Outre-mer, président international de l'Alliance francophone, Paris. L'identité francophone.

Monique CORMIER, professeure à Université de Montréal, membre de la Société royale du Canada. Les avancées et les reculs d’une langue : le cas du français au Québec

Tudorel URIAN, consultant, ancien conseiller au parlement européen, Bucarest. La France et la nouvelle démocratie roumaine.


Troisième séance, de 15 h à 17h

Identités francophones balkaniques : le rôle de la littérature
Présidence : Alain VUILLEMIN, professeur à l’Université d’Artois

Stoyan ATANASSOV, professeur à l'Université Saint Clément d'Okhrid, Sofia,
président de l'AMOPA Bulgarie.
La littérature française en Bulgarie.

Roumania L. STANTCHEVA, professeur à l'Université Saint Clément d'Okhrid, Sofia.
Un portrait des auteurs bulgares francophones de l'entre-deux-guerres.

Rennie YOTOVA, professeur à l'Université Saint-Clément d'Okhrid, Sofia.
Le mythe de Paris dans la littérature bulgare.

Mihaela CHAPELAN, Université Spiru Haret, Bucarest.
La littérature balkanique d'expression française : entre affirmation et négation de l'identité nationale.

Stéphane GUROV, membre de l’école doctorale de l’Université de Paris Sorbonne. Un Héros bulgare (lectures croisées de Ronsard, Voltaire et Nabokov).


Quatrième séance, table ronde de 17 h 30 à 18 h 30

Identités francophones balkaniques: le projet DEBEF (Dictionnaire des écrivains balkaniques d’expression française)
Présidence : Raya ZAÏMOVA, Institut d’études balkaniques de l’Académie bulgare des sciences

Roumania L. STANTCHEVA, professeur à l'Université Saint Clément d'Okhrid, Sofia.
Mihaela CHAPELAN, Université Spiru Haret, Bucarest.
Alain VUILLEMIN, professeur à l'Université d'Artois.
Roland ELUERD, président de la Biennale de la langue française


Samedi 31 octobre

Cinquième séance, de 9 h à 11h

Identités francophones : l’espace européen
Présidence : Fabienne REUTER, déléguée Wallonie-Bruxelles à Bucarest

Stéphane LOPEZ, responsable de projets, Langue française, diversité culturelle et linguistique, à l'Organisation internationale de la Francophonie, Paris.
Titre en attente.

Gueorgui JETCHEV, professeur à l'Université Saint-Clément d'Okhrid, président de l'Association des professeurs de français en Bulgarie. Le français en Bulgarie dans le concert des langues romanes.

Claire-Anne MAGNÈS, ancienne rédactrice en chef de Francophonie vivante, Bruxelles. Écrivains nés en Flandre qui ont choisi d'écrire en français.

Erich WEIDER, docteur en linguistique, membre du Fichier français de Berne, Suisse.
Diversité et nouveaux « standards » : le grand écart


Sixième séance, de 11h30 à 13h

Identités francophones : pratiques
Présidence : Line SOMMANT, docteur en linguistique, vice-présidente de la Biennale de la langue française

Lucile BRUAND-EXNER, attachée de coopération à l'ambassade de France en Roumanie. L’enseignement bilingue en Roumanie ou l’innovation pédagogique au service du français.

Mohamed TAÏFI, professeur au Virginia Inst. Lexington, États-Unis. La place du français aujourd’hui dans les pays du Sud.

Stephka BOEVA, curateur-guide au musée « Maison de la satire et de l’humour », Gabrovo. L’humour gabrovien, ses métamorphoses et ses rencontres avec la francophonie et certains francophones.


Septième séance, de 15 h à 17h

Dimensions scientifiques et technologiques des identités francophones
Présidence : Abderrahmane RIDA, directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’administration et la gestion (IFAG)

Simeon ANGUELOV, ancien ambassadeur de Bulgarie en France,
Titre en attente.

Odile CANALE, Chef de mission à la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, Paris. Langue française et communauté scientifique

Jean-Alain HERNANDEZ, chargé de l’édition scientifique à l'Institut Télécom, Paris. Président d’honneur de l’Association des informaticiens de langue française. Les nouvelles technologies dans la construction d'une identité francophone.

Richard LESCURE, attaché de coopération éducative au CCC de Sofia. Le français à destination des professionnels étrangers et des entreprises.

Roland ELUERD, président de la Biennale de la langue française


Huitième séance, table ronde de 17 h30 à 18 h 30

Universalité poétique des identités francophones
Présidence : Roland ELUERD, président de la Biennale de la langue française

Moustapha TAMBADOU, secrétaire général de la commission sénégalaise pour l’UNESCO et l’ISESCO, Dakar.
Présence de Senghor en Bulgarie.
Amadou Lamine SALL, membre du comité scientifique de Éthiopiques,
président de la Maison africaine de la poésie internationale (MAPI), Dakar.
Andrey MANOLOV, président des traducteurs littéraires à l’Union des traducteurs bulgares, traducteur de Senghor.
Alain VUILLEMIN, professeur à l'Université d'Artois.


Soirée au Palais national de la Culture, salle Lumière
Poètes francophones
Troupe de l’École nationale de danse

Dimanche 1er novembre

Matinée libre.


Séance de clôture à 15 h
Vœux de la 23e Biennale
Cocktail de clôture

 

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« La culture suppose l'enracinement, la profondeur et la perspective d’un épanouissement sans cesse en progrès. »

Jacqueline de ROMILLY

Présidente d’Honneur de la Biennale de la langue française (2002-2010)

Dans Le Trésor des savoirs oubliés, Éditions de Fallois, 1998, p. 93