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Débat sur la poésie

Florent Hessou

Je suis poète béninois et j'ai participé aux IVes Jeux de la Francophonie.J'ai écouté avec beaucoup de plaisir mes confrères et amis. Je voulais très rapidement faire quelques petits commentaires. Essentiellement on a posé trois questions : Le poète qui est-il ?, son rôle; poésie et langue; et le problème de l'édition. Gwenaëlle a dit notamment quelle na pas de rôle. Le poète, à mon sens, est l'homme que les muses ont choisi, celui qui a la possibilité de communiquer avec des choses auxquelles tout le monde n'a pas accès.

Le poète peut-il être considéré comme un homme d'affaires ? Le poète dans la société a-t-il le même statut qu'un homme d'affaires ou un vendeur de tomates en boîtes ? Non. Le poète ne doit se réclamer de rien du tout, parce que le poète dit ce qu'il pense. Le poète n'est au service de rien et de personne, sinon des muses. Le poète est celui qui jubile devant les mots, les phrases et les métaphores. Le poète est celui qui est d'accord pour vivre. Hier, on était en tournée, à Montréal, où on a rencontré un poète. Il a dit qu'il voulait être poète et son père lui a dit : Écoute, mon fils, si tu deviens poète, tu vas souffrir. Et il a dit : Papa, je vais continuer quand même. Il est devenu poète et a souffert pendant longtemps. Je l'ai beaucoup aimé parce qu'il nous a lu un poème qui portait une date, je ne l'ai pas dit là-bas, c'était ma date de naissance. Je lui ai pris le texte, j'ai lu le poème, et ce fut une révélation. Il ne le sait pas. C'est cela le poète! Le poète, comme dit l'autre, est celui qui inspire plus que celui qui est inspiré. C'est celui qui vous parle au cœur, celui qui vous fait jubiler. C'est un citoyen de l'universel. Bref, le poète n'a pas de rôle, mais tous les rôles.

Poésie et langue française. Je crois que la Francophonie est une chance pour la France et sa langue, parce qu'avec notre sensibilité, nous faisons des enfants à cette langue française. Chez moi, par exemple, dans ma langue, quand tu attends quelqu'un, tu lui dis:je suis en train de t'attendre . Par des expressions très poétiques de chez moi, j'écris de la poésie, et je dis et j'écris beaucoup de textes. Quelqu'un a dit qu'il écrit par accident, moi j'écris par amour, parce que sans amour la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Je dis Mon œil est sur le chemin, je suis ton odeur, viens serrer mon métal étau, je voudrais être l'esclave de ta forge. Chez moi cela veut dire je suis en train de t'attendre , mon œil est sur le chemin . C'est autant d'expressions qu'on ne retrouve pas forcément dans la langue française, mais ces métaphores enrichissent la langue lorsque nous écrivons. Des gens ont dit un jour qu'on n'écrit pas du français. Des amis à moi se sont révoltés. Et je leur ai demandé, pourquoi vous révoltez-vous ? Vous écrivez, vous enrichissez, vous apportez quelque chose de neuf. Vous n'avez pas fabriqué une aiguille, vous n'avez pas fabriqué le métro, mais vous fabriquez de la langue. Vous manufacturez de la langue. C'est aussi un mérite, parce que nous avons le devoir d'apporter notre part du monde au monde. C'est fondamental, c'est très important. Merci de m'avoir suivi.


Théodore Konseiga

Je suis originaire du Burkina Faso. Je suis entré à la Biennale en tant que poète en herbe, si je puis m'exprimer ainsi. C'est par une poésie et je n'en démords pas, même si maintenant je n'écris plus. Mais j'ai beaucoup d'écrits qui sont là, quelque part, dans des chemises assemblés. En suivant les uns et les autres tout à l'heure, je voulais bien intervenir pour dire que je sens la poésie comme cette chose diffuse qui habite en nous et qu'on ne peut pas déterminer. Je sentais très bien ce que la dame essayait d'exprimer, même si elle se retient. La poésie est cette chose qui pousse, qui bouillonne en nous et qui finit par jaillir du cerveau, du cœur, de la bouche et de la plume. Et lorsqu'on arrive à écrire tout cela, qui devient poème, nouvelle, excusez cette comparaison si elle choque certaines sensibilités, c'est comme un orgasme atteint. Le poète est satisfait et accompli lorsqu'il a effectivement réussi à écrire, à se faire comprendre. Le poète dans la société à mon avis est comme ce phare dans la mer houleuse qui guide les marins en détresse comme Fatoumata l'a dit. Je vois également le poète comme cela. On n'a peut-être pas le moyen d'aller sauver autrement ces marins que de leur signaler qu'il faut se diriger par là.

La langue est l'outil du poète et j'apprécie et j'admire beaucoup tous ces écrivains qui ne sont pas Français, qui ont eu la langue française en partage, qui l'ont apprise et qui l'utilisent comme un outil de travail et de communication. Je voudrais me référer aux écrivains que je connais le mieux, les Africains que j'ai beaucoup appréciés : Karmallah, Bernard Dadié, Ferdinand Oyano et, tout récemment Amadou Kourouma, qui sont des gens qui écrivent en langue française ce qu'ils ressentent dans leur culture. Et parce qu'ils maîtrisent très bien leur culture et en même temps très bien la langue française, ils arrivent à transmettre ces sentiments qu'on ressent aussi mais qu'on n'arrive pas énoncer.


Herman Zoungrana

Je suis aussi biennaliste du Burkina Faso. Je voudrais remercier les intervenants de nous avoir parlé avec autant de sincérité. Mon avis personnel, face à la poésie, est qu'à mon sens, tout le monde est poète. On ne devient pas poète, on est poète. Il y a trois éléments que je juge essentiels : d'abord le fait de savoir qu'on a quelque chose à dire; ensuite de savoir pourquoi on le dit - le rôle du poète; et surtout savoir comment il faut le dire - et c'est là qu'interviennent des facteurs comme la culture, le niveau social, etc. Le poète est celui qui arrive à franchir ces trois étapes-là. Donc de nous, c'est celui qui est courageux, qui est engagé et qui ose franchir ces trois étapes-là qui peut se dire poète. Sinon, nous avons tous des choses à dire, mais seul celui qui peut oser, celui qui ose, qui dit ce qu'il pense est vraiment le poète. Merci.


Bertin Dzangué

Je viens de la République du Congo. Griot, poète, comédien, je me surnomme le bâtard de l'art. Déjà dans la Bible, le grimoire sacré des chrétiens, au dix-septième acte, verset vingt-huit, on ne parle pas du romancier ni de l'essayiste, on parle du poète. Ce livre a été écrit il y a bien longtemps. Donc le poète bénéficie d'une licence exceptionnelle. Et moi, je me suis toujours permis, à chaque fois que je pense avoir raison, de dire tout ce que j'ai à dire, parce que je suis poète.

La langue française, pour moi, est une navette qui peut m'amener où je veux aller partout dans le monde et m'exprimer. Je vais d'une compilation de la langue française à ma langue maternelle. Chaque fois que je raconte une histoire, je fais une introduction dans ma langue maternelle; celui qui est à côté de moi, même s'il ne comprend pas le sens, il comprend la musicalité des mots. C'est cela la poésie. Pas besoin d'être Français pour aimer ce qui est dit; il suffit que le message soit poétique, qu'il soit écrit en anglais, en arabe ou en espagnol, la poésie est là. Le poète est un messie. Tout à l'heure j'ai entendu dire qu'un véritable artiste est un don de Dieu à l'humanité. Être poète, c'est déjà un salut pour cette société. Avant d'arriver ici, j'ai rencontré l'œuvre d'Émile Nelligan et je me suis dit : Il faut qu'un jour je mette pied au Canada, voir où cet homme a vécu. Je ne savais pas encore que les IVes Jeux de la Francophonie m'amèneraient au Canada et j'ai été très ému lorsque je me suis retrouvé devant la porte de Nelligan.

La langue française-conflit ? Je dis non, pas conflit. Déjà le mot conflit, je ne l'aime pas. La langue française-sauvetage, la langue française-couloir, la langue française-carrefour. De par la francophonie, nous ne sommes plus Français, ni Congolais, ni Gabonais, mais un peuple universel que j'appelle les Enfants de l'art, une race irisée. Si un jour je devais donner la couleur au drapeau de la francophonie, je lui donnerais la couleur de l'arc-en-ciel à cause du mélange de couleurs fondamentales. Dans la tradition africaine, la femme est berceuse. Et les berceuses, en l'occurrence, sont des poétesses. Quand une poésie est écrite par une femme en Afrique, elle est jugée automatiquement phénomène de révolte. Une femme qui écrit de la poésie au risque d'être mal vue par la société, lorsqu'elle écrit pour édifier la société contribue largement à l'évolution de cette société. L'oralité n'est pas un défaut. Déjà, de dire à quelqu'un je t'aime , c'est l'écrire dans sa conscience et, à chaque fois qu'il voudra s'en souvenir, ce sera gravé-là. Écrit sur le papier, dans ce monde-incendie, cela peut s'en aller un jour.

Pour la société africaine où la majorité des gens ne sont pas allés à l'école, il est difficile de parler d'édition et de lecture : quand on ne peut pas lire, on ne peut pas acheter de livres.


Raymond Besson, France

Je voudrais dire qu'à mon sens un poète est avant tout un être qui est en gésine. Au travers de tous les propos des poètes, on a senti cet état de gestation, cet état d'accouchement du poète. Néanmoins on peut être en gésine de deux éléments : on peut être en gésine de soi ou en gésine du monde. Être en gésine de soi, c'est, bien souvent, - excusez-moi si je suis un peu brutal - une poésie de riches. C'est-à-dire une poésie dans laquelle on a la possibilité de s'exposer et de s'extérioriser. Et, à côté, il y a une poésie de pauvres. C'est cette poésie pour laquelle on est en gésine du monde, pour laquelle on a besoin de témoigner. Témoigner de son temps. Je voulais dire à Fatoumata que son témoignage m'a particulièrement touché, puisqu'il me semble qu'elle a le mieux exprimé cette notion de gésine de son temps. Cette notion de la poésie qui est une poésie qui exprime le monde, qui exprime la difficulté d'être et qui est par conséquent ce que j'appelle la poésie de pauvres. Et je voudrais dire, s'il vous plaît, Fatoumata, continuez à vous adresser aux vôtres. Vous vous adressez aux pauvres, vous vous adressez aux Africains, vous vous adressez aux femmes qui sont, on le sait, sur votre continent, encore loin de connaître la plénitude des femmes du monde. Fatoumata, je vous en prie, ne partez pas en Italie, restez chez vous.


Raymond Dupont, France

Je voulais poser une question. Est-ce que la chanson, dont on n'a pas parlé, peut être un vecteur très efficace pour la diffusion de la poésie ? Des chanteurs français comme Jacques Brel ou Charles Trenet ont écrit des poésies de valeur. La chanson permet d'atteindre justement un vaste public qui serait rebuté par la simple lecture de la poésie. On n'en a pas parlé. Par exemple, les poètes qui sont ici n'ont-ils jamais été tentés par l'écriture de chansons ? Ce peut être un moyen efficace de faire connaître leur poésie.


Richard Dalla Rosa

J'ai, personnellement, été tenté par la chanson. Je le suis toujours. Cela va venir bientôt. On parlait de Richard Desjardins avant d'entrer sur scène. C'est un bel exemple de défense, d'illustration de la poésie par la musique. Il y en a beaucoup d'autres, Francis Cabrel par exemple, Linda Lemay qui a sa poésie très cocasse, très personnelle. Bien sûr, Jacques Brel, Barbara, Brassens...


Christian Brisebois-Rondeau

Je suis un poète de salon, je n'écris pour personne, ni à personne. Je voulais juste souligner que quelqu'un a contredit le fait que la poésie est une source de conflits et de souffrances. J'aimerais au contraire dire que la souffrance, incluant l'amour, qui sont, je pense, les deux sentiments les plus profonds que l'être humain peut ressentir, sont la source même de la poésie. D'ailleurs, si l'on remonte au temps du romantisme, la poésie était vraiment soutenue par les sentiments les plus profonds de l'être humain. Pour moi, la poésie est une manière de rendre substantielles les émotions et les personnes qui peuvent individuellement ressentir quelque chose; la possibilité de démontrer que la tempête qui à leurs yeux est tout n'est rien aux yeux des autres. De partager un peu sa vision de certaines choses impossibles à ressentir par personne d'autre que soi. Et finalement, aussi, pour moi, ce qui est vraiment important dans un poème, ce ne sont pas les mots qui sont utilisés, ou la beauté des phrases qui sont présentées, mais davantage ce qui se dégage du poème... l'odeur, l'image derrière laquelle on va apercevoir le sentiment réel à travers les mots.


Roland Eluerd

Je voudrais, si vous permettez, poser une question aux poètes qui sont présents, en tant que président de la Biennale. C'était une tradition, jadis, les Jeux floraux, ces concours poétiques où des palmes étaient remises; elle a disparu, plus au moins. Est-ce que cette idée de concours de poésie, de jeux de poésie, c'est-à-dire de grand rassemblement où le poète vient déclamer son œuvre et la met en compétition avec d'autres œuvres d'une certaine manière, vous paraît, évidemment, puisque vous êtes là, cela ne vous a pas semblé absolument scandaleux mais comment l'avez vous vécu ? Est-ce quelque chose qu'il faut relancer ? C'est quelque chose qui nous intéresse, à la Biennale. Devons nous faire une place aux poètes dans chacune de nos biennales ? Vous inviter et vous laisser une journée, une demi-journée à concours ? Non pas pour aller contre les Jeux de la Francophonie mais pour ajouter un jeu floral de plus. Je voudrais connaître votre réponse.


Arash Mohtashami-Maali

Une petite remarque. Je n'ai pas participé aux Jeux de la Francophonie, mais je pense qu'on ne le peut pas... La poésie n'est pas une course de cent mètres. On ne peut pas dire qui est meilleur que l'autre, qui arrive à la ligne avant l'autre. La vraie chance, c'est de donner l'occasion aux poètes de vivre ce qu'on a vécu, une semaine ensemble dans la Tournée des poètes : de donner l'occasion aux poètes de se rencontrer et de rencontrer des poètes du monde. J'ai rencontré des poètes africains, des poètes de l'Europe de l'Est, des poètes français, belges, suisses. Cela m'a permis de m'ouvrir sur le monde. Mais savoir qui a gagné une médaille d'or m'est égal. Ce n'est pas grave.


Fatoumata Ba

Je pense la même chose parce que mettre des poètes en compétition veut dire qu'il faut juger. Un tel est-il mieux placé pour juger la poésie d'un tel ? Mais ces IVe Jeux de la Francophonie nous ont permis de rencontrer d'autres personnes. Je crois que la poésie, c'est se retrouver, se connaître et discuter. Sans les IVe Jeux de la Francophonie, je n'aurais pas connu Richard, Gwenaëlle et les autres. Je crois que cela a été le plus bénéfique, mais le reste a été un peu frustrant.


Gwenaëlle Stubbe

Même moi j'ai ressenti une très grande tristesse, profondément, j'ai senti des tensions dont j'ai été vraiment meurtrie. Si la poésie c'est faire des concours, je n'en veux pas.


Richard Dalla Rosa

Je n'en veux pas du tout non plus. L'idée est bonne, mais l'idée, c'est une rencontre en récital. Faire connaître la poésie; mais non pas forcément par le biais d'un concours... Parce que ces Jeux de la Francophonie ont vraiment causé beaucoup de problèmes: problèmes de transparence, d'éthique, de morale. On a assez de lucidité pour en rire, mais vous auriez pu tomber sur une autre promotion de poètes beaucoup plus revanchards ou aigris. On en rit, finalement, parce que la vie continue, et qu'on va faire beaucoup de choses ensemble. Parce que ce que les organisateurs, peut-être, ne savaient pas c'est qu'une chaîne humaine s'est créée véritablement et dépasse vraiment tout, l'entendement, la raison, la réalité... et on est vraiment dans une zone totalement inédite. Et l'histoire de concours... ce qu'il faut faire, ce n'est pas un concours entre les poètes, c'est un concours entre les gens, le public, tout le monde et les poètes. Il faut un concours du public et non pas un concours entre nous. On n'est pas du tout des rivaux. Il n'y pas de rivalité. Je le répète encore une fois, vraiment une magie s'est créée. Moi, je ne sais pas du tout de quelle manière je reviendrai en France, comment... J'ai l'impression que je ne suis plus du tout le même. Et la plupart des gens qui ont vécu cela, ressentent la même chose. Non. C'est un sentiment très bizarre. Donc, l'idée du concours est bonne, faites-le, faites-le contre les Jeux de la Francophonie, justement!


Roland Eluerd

Je ne savais pas que j'allais me mettre les Jeux de la Francophonie à dos, mais je prends l'engagement que la Biennale de la langue française fera une place aux poètes, non pas sur le champ d'un concours, mais sur le champ d'une rencontre de l'amitié.


Éric Joël Édouard Békalé-Étoughet

Je souhaiterais apporter un peu d'eau au moulin. Je suis ravi, et de toute manière nous le savions déjà, c'est notre position par rapport à ce concours. Je suis le poète de la République gabonaise. J'essaierai de dire que l'art, toutes les expressions artistiques, sont l'émanation d'une intimité profonde, d'une certaine subjectivité, dont seul l'auteur connaît les paramètres. Nous vivons dans un monde particulier, où tout doit se traduire en sciences mathématiques, il faut tout compter d'où cet esprit de vouloir mettre les gens en compétition, compter les points. Je pense que dans le domaine artistique, ce n'est pas possible. Et il est important qu'on le sache. La poésie, le conte, la peinture, la sculpture, on ne peut pas compter les points de la même manière qu'à un combat de boxe ou un match de football! De la même manière, pour tous les grands auteurs, les grands peintres, selon la perception de l'un ou de l'autre, selon son origine, finalement, selon son éducation et sa formation, chacun aura un avis différent sur la question. Et lorsqu'on sait que c'est justement cette diversité, cette différence de perception qui finalement fait la recherche de l'art, parce que le lecteur, l'observateur s'approprie l'art. Un poème, je l'écris, mais après il n'est plus à moi, il vous appartient à tous. Et je suis sûr que chacun se l'approprie à sa manière. Je décris un coucher de soleil. Je suis convaincu que ce coucher de soleil, dans la perception d'un Canadien, même du Québec, n'est pas le même coucher de soleil que celui d'un autre ressortissant du Canada. C'est là la magie de l'art. Et, à partir de là, organiser des concours, c'est vraiment une aberration. Par contre, la rencontre, un festival, quelque chose de tout à fait convivial nous permet justement de nous retrouver, parce que nous vivons tous, chacun de nous dans un monde différent, dans un pays différent et qu'aujourd'hui la mondialisation n'est pas simplement des performances d'économie, mais c'est aussi aller vers cet universel que prônait Senghor déjà depuis longtemps. C'est la rencontre, le dialogue en définitive, la communion.