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Synthèse du coprésident de séance René Morin

consultant en communications et technologies à Ottawa (Ontario)


Je vais essayer de résumer ce qui s'est dit, un panorama à la fois très intéressant et fascinant des possibilités qu'offrent les nouvelles technologies mais également les enjeux que cela suppose.

M. Vuillemin nous a expliqué comment les poètes utilisent les nouvelles technologies. Il a dressé un panorama des diverses évolutions auxquelles on a pu assister dans ce domaine au cours des cinquante dernières années, jusqu'à l'apparition d'Internet et de sa démocratisation dans l'usage. Il a souligné les diverses directions empruntées par la poésie au fil des ans, de la poésie générée, animée et ensuite numérisée grâce aux innovations technologiques qui ont pu générer des expérimentations et des réalisations qui n'étaient pas possibles auparavant. Un phénomène est en train de se produire maintenant et nous assistons peut-être à la naissance dune littérature émergente.

M. Hernandez a parlé de la normalisation des systèmes d'information pédagogique grâce à l'Internet. Il est possible d'adapter la formation à des besoins individualisés ce qui représentera un marché phénoménal de l'ordre de vingt milliards d'euros en 2005. L'objectif de cette démarche de normalisation est de créer des objets pédagogiques, qu'on pourra partager, échanger, pour favoriser cette interaction entre les unités. On veut donc définir les objets de manière globale pour qu'ils s'harmonisent les uns avec les autres et non à travers le dispositif d'organisations comme l'ISO qui, faut-il le dénoncer, s'est donné l'anglais comme unique langue de travail. À ce sujet, l'Association des informaticiens de langue française (AILF) veut que la francophonie joue un rôle actif dans la promotion du respect de la diversité des cultures.

Nos amis canadiens, à commencer par Mme Louise Guay, nous ont montré autre chose. Elle a expliqué que, à partir d'un projet transculturel, elle a créé une entreprise qui se donne aujourd'hui comme ambitieuse mission de créer la norme de l'identité virtuelle. Elle a fait valoir le défi que représente le mariage de la création et de l'innovation dans le monde virtuel tout en composant avec l'emprise américaine. Elle nous a fait comprendre que le 3-D est la voie du futur, que la création entraîne la création, et que, dans cette démarche, il faut chercher à redonner le pouvoir à l'utilisateur, aux femmes, aux jeunes et à la créativité.

M. Nolin a expliqué comment le gouvernement canadien a mis en place des programmes pour faire mousser l'intérêt et l'utilisation des technologies de l'information dans la société canadienne et notamment chez les jeunes qu'on veut préparer à entrer dans la société du savoir. L'économie mondiale, nous dit M. Nolin, se métamorphose, la pénétration d'Internet est extrêmement rapide comme moyen de communication et le gouvernement canadien y voit de nombreux avantages. Il a donc élaboré un programme en six volets qui toucheront par exemple au commerce électronique, à la prestation des services gouvernementaux en ligne, à la mise en ligne de contenu canadien, etc. Ces stratégies ont fait en sorte que le Canada s'est rapidement hissé dans le peloton de tête des pays les mieux branchés de la planète. RESCOL, par exemple, a mis en place une infrastructure pour préparer les jeunes, les élèves à entrer dans la société de l'information, une société fondée sur la nouvelle économie. RESCOL a mis en place divers programmes et projets pour amener les jeunes à utiliser la technologie et à créer des contenus. M. Nolin a parlé, entre autres, du Programme d'accès communautaire qui vient abolir les frontières entre la technologie et son utilisation par le grand public. Au bout du compte, le but est de faire en que le Canada demeure compétitif au plan des technologies. On veut amener Internet dans les coins les plus reculés du pays et l'exemple de la petite communauté Inuite était particulièrement éloquent.


Présentation de René Morin

Consultant en communications et en technologies ici à Ottawa, j'interviens depuis plusieurs années dans toutes sortes de dossiers qui touchent aussi à la présence francophone sur les Inforoutes, au multilinguisme sur Internet, au développement de contenus pour Internet. Je travaille principalement sur ces sujets avec divers organismes et organisations.