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Roland ELUERD


Préface

Nous avions mille raisons d'aller à Bucarest : l'héritage roman, la place du français dans le pays d'Anna de Noailles, princesse Brancovan, et de Tristan Tzara, d'Emil Cioran et d'Eugène Ionesco, l'Histoire qui a si souvent rapproché la Roumanie et la France, sa continuation dans l'Europe et la Francophonie de demain.

La chaleur exceptionnelle de l'accueil que nous ont réservé nos amis roumains était à la mesure de cet héritage et de cette espérance.

Nous ne pouvions manquer le rendez-vous des autouroutes de l'information. Aurions-nous manqué celui de l'imprimerie, jadis ? Les enjeux scientifiques, économiques et culturels sont considérables. À la veille du troisième millénaire, faire circuler sur les inforoutes les savoirs, les compétences, les cultures et les valeurs qui s'expriment en français est une «ardente obligation».

Une remarquable suite de communications et la qualité des débats furent à la mesure de ces enjeux.

Une fois encore, Gildas et Jeanne Ogée ont joué un rôle essentiel, aussi bien pour la préparation et le suivi de la rencontre que pour la lourde tâche de la publication des Actes. Et Marie-Aimée Randot-Schell a suscité une précieuse noria d'entretiens avec la presse.

Qui s'étonnera que le Président-Fondateur Alain Guillermou ait été le cœur battant de cette Biennale, celle du trentième anniversaire ?

Aussi est-ce avec fierté que nous donnons à la suite des Actes, le discours de Monsieur Alain Guillermou à la cérémonie de l'Ambassade de Roumanie à Paris, au cours de laquelle il reçut le titre de Docteur Honoris causa de l'Université de Bucarest.

Que le lecteur trouve, ou retrouve, dans ce quatorzième volume de la très riche collection des travaux des Biennales, le sérieux et l'enthousiasme qui furent notre partage à Bucarest, en août 1995, lors de la Seizième Biennale de la langue française !