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Message de Son Excellence Teodor MELESCANU
Ministre d'État, Ministre des Affaires étrangères
Président du Conseil national consultatif pour la Francophonie


Roland Eluerd

Je tiens d'abord à remercier son Excellence, monsieur Teodor Melescanu, qui a accordé son haut patronage à cette séance d'ouverture. Il est ici représenté par monsieur Pavel Grecu qui nous a beaucoup aidés dans la préparation de cette biennale. Monsieur Pavel Grecu est secrétaire du Conseil national consultatif pour la Francophonie auprès du ministère des Affaires étrangères en Roumanie.


Monsieur le Président,

Au nom du Conseil national consultatif pour la Francophonie, j'ai le privilège et le grand honneur de souhaiter une chaleureuse «Bienvenue en Roumanie» aux participants à la Seizième Biennale de la langue française et de formuler, en même temps, mes meilleurs vœux de plein succès aux travaux de la réunion.

Le choix de Bucarest comme lieu de rencontre de cette édition de la Biennale nous honore, nous Roumains. En même temps, il nous oblige : il nous oblige à faire davantage et mieux afin de conférer au trentième anniversaire de la première Biennale l'éclat particulier qu'il mérite. Je voudrais vous assurer de tout l'appui des autorités roumaines, aussi bien que de celui des membres du Conseil national consultatif pour la Francophonie, afin que cette seizième Biennale soit une grande réussite, à la mesure des espoirs et des ambitions des organisateurs.

Le choix de Bucarest témoigne aussi, à mon avis, du fait que la Roumanie, engagée depuis la révolution de décembre 1989 dans la voie irréversible de la liberté et de la démocratie, est reconnue en tant que membre à part entière de la grande famille francophone, à laquelle elle n'a, d'ailleurs, jamais cessé d'appartenir. Nous voyons donc dans la tenue de ces «états généraux» de la langue française en Roumanie, une preuve de plus- si besoin en était- de l'intégration naturelle de mon pays dans ce qu'on appelle «la Francophonie institutionnelle», bien que la Biennale de la langue française soit une organisation non gouvernementale.

Les participants à la Biennale vont débattre d'un thème d'une actualité brûlante, à savoir les autoroutes de l'information. On ne pouvait faire un meilleur choix ! En effet, cette question préoccupe, au plus haut degré, la société d'aujourd'hui, en partant des milieux académiques ou des affaires jusqu'aux milieux politiques. Rien ne peut plus être conçu aujourd'hui — mais surtout demain — en dehors de l'information. Des réponses que la société trouvera aux problèmes liés à la circulation de l'information dépendra son propre avenir. L'enjeu est, par conséquent, de taille. Et le monde francophone se doit de trouver sa propre réponse, une réponse qui puisse préserver et amplifier la contribution de la langue française au progrès de la civilisation de demain. Il n'y a nul doute que cette Biennale de Bucarest saura représenter un point de repère sur ce chemin difficile, mais combien exaltant ! Je le lui souhaite de tout cœur !

La Roumanie a adhéré officiellement à la Francophonie à la suite d'une option politique, décision rendue possible par les changements profonds opérés après la Révolution de décembre 1989. Notre adhésion aux idéaux francophones est venue d'une façon tout à fait naturelle, en trouvant sa motivation profonde dans la culture roumaine, intimement liée à la langue française. Les Roumains l'ont compris depuis longtemps : le français - et les valeurs qu'il porte - est un instrument de liberté d'expression et même davantage, car, pour nous Roumains, le français est la langue de l'amitié, du dialogue, de l'amour, de la politesse et de la convivialité, bref, une langue à vocation universelle.

Voilà, en quelques mots, les idées que m'inspirent votre réunion qui commence aujourd'hui, la Seizième Biennale de la langue française, à laquelle j'adresse, encore une fois, au nom du Conseil national consultatif de la Roumanie pour la Francophonie, ainsi qu'en mon nom personnel, les plus chaleureux vœux de succès.