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Préface de Roland ELUERD

Président de la Biennale de la langue française


En 1995, à Bucarest, une biennaliste roumaine nous a rappelé avec émotion cette évidence : l’avenir de la francophonie repose d’abord sur l’enseignement du français. Après avoir traité de la place du français sur les autoroutes de l’information, la Biennale de la langue française ne pouvait aborder cette question qu’en retenant les approches modernes.

Le multimédia offre de nouveaux outils aux professeurs. Comment les utiliser dès maintenant ? Demain ? Quelle place pourrait occuper la télévision ? Comment articuler le multimédia et le livre ? Ces nouvelles techniques auront-elles une influence sur la langue française ?

La biennale de 1997 a su répondre à ces questions. En témoignent les Actes que nous présentons, où chacun pourra juger de la qualité des interventions, tant dans le domaine des techniques que dans celui de leurs applications. Concepteurs, opérateurs, éditeurs et utilisateurs ont pu comparer leurs objectifs, et le rôle essentiel de TV 5 a été clairement manifesté.

De plus, elle a su le faire à la lumière de cette autre question qu’aucune assemblée francophone ne peut oublier : le multimédia est-il une chance ou un risque de plus pour la francophonie du Sud ?

Cœur de la République et Canton de Neuchâtel, la Ville de Neuchâtel, ses institutions et son Université ont toujours œuvré pour le français. Jadis contemplé par Jean-Jacques Rousseau, naguère par Blaise Cendrars et Denis de Rougemont, l’amphithéâtre superbe de son littoral a porté l’écho de nos travaux dans la Confédération, dans la francophonie.

Nous garderons un grand souvenir de l’accueil qui nous a été réservé. Nous savons que nos amis suisses, citoyens d’un État membre du Conseil permanent des Sommets francophones, garderont souvenir de notre présence parmi eux.

Institutions et entreprises qui nous ont aidés, biennalistes venus de quinze pays, lecteurs de ces Actes, tous sauront désormais que la Dix-septième Biennale de la langue française a su servir l’enseignement et la diffusion d’une langue que «partagent » tant de peuples et tant de cultures.