Biennale de la Langue Française

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Les Actes
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Line SOMMANT
Docteur en Linguistique française, professeur associée à l‘Université Paris III

Impact des nouvelles technologies sur l’écrit :
la rédaction du courriel et le langage SMS


1. Les nouvelles règles, la nouvelle langue de l’écrit technologique (courriel)

Ces vingt, trente dernières années, nous avons assisté à l’essor des nouvelles technologies et, par conséquent, à l’explosion de l’écrit, ou plutôt sa démocratisation. On écrit plus qu’avant, car, dans les entreprises françaises notamment, il y a une forte demande de traçabilité des documents professionnels de toutes sortes. Ailleurs, on écrit pour remplacer la conversation orale en face à face : le problème, c’est que l’on écrit comme on parle et que parfois… on parle mal. De plus, les individus qui font transiter les messages ne se connaissent parfois que virtuellement.

Donc, de nouvelles règles d’écriture (écriture professionnelle s’entend) ont été édictées pour la rédaction du courriel, par exemple : commencer par des présentatifs, être direct, positif, précis, éviter les phrases longues : 14-18 mots par phrase maximum, 6-8 mots pour le renseignement de l’objet, utiliser du présent de l’indicatif le plus souvent possible, éviter les négations, les participes présents, l’impératif, les points de suspension (quand ils n’indiquent pas la fin d’une énumération, les points d’exclamations simples, doubles ou triples). Il faut être le plus objectif et factuel possible dans ses propos, sur le plan professionnel. Pour ce qui est du SMS, la limitation à 160 signes (si l’on dépasse ce nombre de signes, l’envoi du message devient plus coûteux) oblige à s’en tenir à l’essentiel, voire à réduire à la quintessence, le contenu des messages. De même, on essaie de saisir plus vite un énoncé sur un petit clavier numérique. Évoquons aussi l’écriture Web qui restreint à 13 mots maximum la phrase, etc., et cela évoluera encore.


Nous parlerons ici plus particulièrement du langage SMS (« Short Message Service »). C’est ce que l’on appelle un sociolecte écrit. En linguistique, un sociolecte est le parler d'un groupe social, d'une classe sociale, ou de toute catégorie se distinguant par une « culture intime » ou encore « Variété de langue propre à un groupe social, dite aussi dialecte social par ceux qui emploient dialecte au sens large » (Mounin 1974). Il se caractérise aussi par les lieux et les supports circonscrits où il peut être utilisé : échanges sur Internet (forums et blogs, jeux), sur téléphones portables (quelles que soient leurs appellations), messagerie ou courrier électronique.

Les supports écrits concernés. En 2010, 82% des Français de 12 ans et plus sont équipés d’un téléphone mobile (téléphone) personnel ou professionnel (contre 79% en 2008 et 2009). L’équipement des seniors progresse de façon significative, gagnant 10 points chez les 60 ans et plus. La part de la population active équipée d’un mobile professionnel – 21% – reste, quant à elle, stable. Sur le site Maxisciences : Selon une récente étude américaine de grande envergure, certains jeunes seraient aujourd'hui tellement accros au portable que se priver de leur téléphone serait comme « perdre un membre ». D’où l’addiction des jeunes à ces nouvelles technologies portables.

Voyons les termes qui dénomment ces courts messages :

Texto 1998 (nom déposé du nom texte et de la suffixation diminutive –o). Bref message écrit échangé entre téléphones portables. SMS (PR1 seulement)

Minimessage : n.m. TELECOMM : bref message alphanumérique transmis dans un réseau de télécommunication avec les mobiles : SMS, télémessage. (PLI seulement)

Télémessage : n.m. Minimessage. (PLI seulement)

SMS : 1996. Sigle anglais Short Message Service. Service permettant d’envoyer et de recevoir de brefs messages écrits sur un téléphone mobile ; message ainsi échangé. Texto (PR1) idem PLI.

MSN : Msn signifie « Microsoft Network ».

Msn est un service simple et pratique créé par Bill Gates. Cet outil propose un moteur de recherches, un système de communication, un espace shopping...

Msn Messenger est un service de conversation écrite ou vocale en temps réel proposé par Msn. C'est un outil gratuit, idéal lorsque vous ne pouvez pas être présent puisque plus rapide que la messagerie électronique. Cette messagerie dite instantanée est de plus en plus utilisée à travers le monde.

Msn est parfois critiqué puisque certaines méthodes sont utilisées pour pousser à son utilisation. En effet, Microsoft empêche certains logiciels de fonctionner correctement sur certaines versions de Windows.

Chat : PR1 1997 mot anglais « bavardage ». Anglicisme informatique : conversation en direct entre internautes par échange de messages électroniques (clavardage). RO Dialogue en ligne.

Chat : PLI. Communication informelle entre plusieurs personnes sur le réseau Internet par échanges de messages électroniques. PLI. RO : causette.

Courriel : 1990 au Québec. PR1. Message échangé entre ordinateurs connectés à un réseau informatique ; courrier électronique. RO pour e-mail, mail, mél.
Document qu’un utilisateur saisit, envoie ou consulte en différé par l’intermédiaire d’un réseau télématique ; par extension, messagerie électronique.PLI (A l’écrit, l’Administration recommande devant une adresse électronique Mél)


2. La créativité lexicale dans le langage SMS

Cette seconde partie correspond à un défrichage et déchiffrage d’un corpus SMS que j’ai effectués seule. Je ne disposai pas encore d’études précises sur le sujet. Ce langage n’est pas stabilisé. Les résultats de ma première analyse et de mon étude peuvent, bien sûr, évoluer.

2.1. Caractéristiques linguistiques

Les deux caractéristiques majeures du langage SMS sont d’ordres phonographique et sémiographique. 1° Ordre phonographique (le son). Il s’agit d’écrire autrement des mots existant déjà en fonction de leur prononciation. Nous pouvons classer une partie de ces « mots » dans les homonymes hétérographes. C’est-à-dire les mêmes mots, de même sens, mais dont l’écriture est différente. 2°. Ordre sémiographique (le signe). Il s’agit de représenter le sens d’un mot à partir de signes : smileys, dessins, émoticones, et signes spéciaux de l’ordinateur comme l’astérisque, le dièse, les parenthèses, etc.

Le langage SMS est particulièrement créatif et prolifique mais peu innovateur : il utilise, en majorité, des procédés d’abréviations connus.

Le lexique SMS : délimitation et niveaux de langue

– Le lexique des corpus actuels comprend des mots français, des mots anglais.

– Il ne correspond pas à un seul niveau de langue. On trouve :

1. le français du registre courant, avec les noms communs et les noms propres (noms de personnes ou de lieux) ;

2. le langage familier, voire très familier ;

3. l’argot, le verlan et le langage des cités (inclus les insultes et les mots grossiers).

Catégories grammaticales

Sur le plan morphologique, on trouve les catégories grammaticales et autres catégories suivantes :

des sigles et des acronymes (issus de l’anglais et du français) :

ALAP : as late as possible

Parmi les noms propres :

RV = le prénom Hervé (acronyme si l’on conserve une consonne d’appui par syllabe et si l’on considère que l’on parle de sigle prononcé) ; BXL = Bruxelles, BZH = Bretagne.

des onomatopées, déjà connues dans la langue traditionnelle.

Ouin = je pleure ; pouah = infect.

Orthographe

Il va de soi que l’orthographe dite « traditionnelle » et celle des rectifications orthographiques de 1990 sont totalement dépassées.

On relève une caractéristique notable : il n’y a pratiquement aucun accent, excepté quand on ne peut faire autrement, pour différencier un mot.

Les claviers des ordinateurs, comme ceux des téléphones portables, peuvent parfois influer sur les orthographes et les faire différer : le i pour le a en raison des emplacements des touches qui ne sont pas tout à fait les mêmes. De même, l’accès aux lettres apparaît en priorité sur les touches du téléphone portable.

Exemple : le pronom personnel MOI : o et i sont dans la troisième position alors que MWA sont en première position (donc plus rapidement accessibles).

2.2. Les procédés récurrents

Nous sommes dans le siècle de « l’immédiateté » sur beaucoup de plans. Nous pouvons noter une tendance forte à la contraction, propre à notre langue (peut-être à d’autres langues, mais cela n’est pas l’objet de notre étude). Faute de temps, on doit dire, écrire, lire, obtenir tout très vite. L’essentiel doit tenir en très peu de mots écrits dans le message. Les lettres et les chiffres interviennent dans cette écriture spéciale, de même que les signes de ponctuation ou signes spéciaux.

C’est une évidence, le langage SMS est fondé essentiellement sur la réduction, l’abréviation.

Pour les noms communs

On utilisait déjà ce système pour prendre des notes quand on ne connaissait pas la sténo.

1. Il s’agit d’abréviations reconnues par un système. On retrouve tout : tt, longtemps : lgtps : (on ôte les voyelles et on garde les consonnes du mot) ; pr (pour). La surdétermination graphématique permet de s’appuyer sur les consonnes.

– Ou plus compact encore (on ôte les voyelles et certaines consonnes): qd pour quand (on trouve aussi kan).

2. Autres types d’abréviations (par troncation, apocope), on conserve les trois premières lettres du mot : déj pour déjeuner ; env pour environ ; VAC pour vacances (pourquoi ici des majuscules ?). Les troncations (apocopes) reprises de celles existant déjà en reprenant les deux premières syllabes : dico= dictionnaire, dispo = disponible, dirlo= directeur

3. Les abréviations et symboles officiels : cm pour centimètre est utilisé, RV pour rendez-vous, stp pour s’il te plaît, cad pour c’est-à-dire ; ex pour exemple ; RAS : rien à signaler ; ET pour extraterrestre (avec référence culturelle au héros de cinéma) ; BD (écrit aussi bédé) pour bande dessinée ; SF pour science-fiction.

Les noms propres

Pour ce qui concerne les abréviations de noms propres relatifs aux prénoms, plusieurs systèmes existent :

– par troncation de la fin du mot (écrit majuscule plus minuscules) : Bert = bertrand ; Clem = Clémence ; Isa pour Isabelle.

– par écriture sous forme de sigles prononcés ou acronymes (tout en majuscules) : CLR = Claire ou LN pour Hélène ; RV = Hervé.

– initiales majuscules des deux premières lettres du nom : FR= Françoise ; ou de chaque première lettre d’un prénom composé JC (pour Jean-Claude, Jean-Christophe) ou JJ= Jean-Jacques ou JP pour Jean-Pierre ; on se souvient de J2M pour Jean-Marie Messier.

– écriture phonétique pour iv =Yves ; Tiri pour Thierry (la phonétique est mal respectée).

– écriture sous forme de diminutif connus : Liz pour Elizabeth ; Zaza pour Isabelle.


Les noms propres de lieux

Sigles déjà connus : LA = Los Angeles ; IDF = Ile de France ; HK = Hong Kong ; PACA = Provence Alpes Côte d’Azur.

Troncation (apocope) : Californie = CAL

Les onomatopées

Elles sont fort utiles pour exprimer un ressenti, une émotion, sans avoir à écrire toute une phrase. La BD les utilise déjà largement : Miam= c’est bon ; Sniff= c’est triste ; Oops= j’ai fait une bêtise ; Paf= gagné ; Sob (« sanglot » en anglais)= soupir ; Yep = oui, d’accord ; Toc toc= tu es là ?; Grrr = colère.

L’écriture phonétique

a. Au moyen de lettres phonétiques.

Les sigles. Dans dcd, oqp, LC (laisser), les sigles épelés ou acronymes correspondent parfaitement à la prononciation du mot. En revanche, certains sont en minuscules, d’autres en majuscules sans que, dans ce cas, de réelles justifications ni de systèmes de formation récurrents soient déductibles.

L’écriture, simple reflet de la phonétique. Koi pour quoi ; kan pour quand ; li pour lit ; mé pour mais (é fermé contre è ouvert) ; mank pour manque (on remarque l’utilisation quasi systématique du K pour transcrire le son et/ou le graphème « que » ou /K/).

b. Au moyen de lettres phonétique et de chiffres (homonyme homophone).

Utilisation d’un seul chiffre : très= 13 ; sans = 100.

Utilisation de chiffres et de lettres prononcés : JS8 = je suis ; L8 = lui ; mat1 = matin ; K7 = cassette.

Utilisation de chiffres et de lettres non prononcés : b1 = bien.

Utilisation de chiffres et de lettres non prononcés sous forme de « rébus typographique » : koi 2 9 = quoi de neuf ; A 1 2 C 4= à un de ces quatre ; R 2 9= rien de 9 (rien n’est pas prononcé c’est R qui égale rien).

c. Les lettres majuscules ou non, correspondant à une syllabe accompagnée – ou pas – d’un chiffre.

Le C majuscule= le gallicisme c’est : ex : C dans l’air ; mais aussi en fin de mot : stressé = strC

Le R = « aire »= faire = fR

Le H = « ache » = acheter = HT

Le M= « aime » et le dérivé participe passé Mé= aimé

Le N= « aine » ; ex. la Haine= la N

Le K = « ca » : ex. Kta pour cata(strophe)

Le X = « ex » ; ex. XiG

Les traductions de mots français en anglais

Hormis la tendance pour l’anglo-américain, il faut noter aussi que ces mots anglais sont plus courts que les mots français.

Avant = before ou B4 (écriture phonétique à partir de l’anglais)

Triste = sad

Suivant = next

Dieu = god

Pas cher = cheap

Aujourd’hui = today

Maintenant = now

Les traductions de mots français en termes familiers ou en argot

Garçon = mek ou ga

Travail = boulo, taf

T’es fatigué = TKC

Ça me plaît = michto

KS (caisse) = voiture

Le verlan est présent

Keuf = flic

Chanmé = méchant

Kebla= black

Méfu= fumer

Pécho = choper

Reprise (par analogie ou par synonymie) de sigles ou mot existants avec extension de sens

XL= très grand.

Wifi= sans fil.

Pour les constructions syntaxiques

Les phrases (S +V) en un mot.

En français

GT= j’étais

TT= t’étais

JTM= je t’aime

Tpa= t’es pas (pour tu n’es pas)

Tki pour tu es qui (plutôt que qui es-tu ?)

TKT= t’inquiète (= ne t’inquiète pas)

Bjr sava ? = bonjour, ça va ?

En anglais

CY= calm yourself= calme-toi

FRO = Fuck right off= va te faire…

HAGN= have a good night= passe une bonne nuit

Le problème des faux-amis

Dans une langue si peu canalisée, la porte est ouverte aux faux-amis. On en trouve bien évidemment beaucoup dont on doit se méfier quand on est néophyte.

L’abréviation mob = mobile (et non mobylette bien qu’en argot une mob), de même que l’abréviation port = portable.

Parmi les sigles : AG n’égale pas Assemblée générale mais « âgé ».

CV = Ca va ? (et nn curriculum vitae)

Com= communication (bien connu) mais aussi comment ou commission

CB = Carte Bancaire mais cB = ça baigne

cd = céder mais CD = disque (attention ici à l’usage des majuscules et de s minuscules)

DR n’égale par droit mais de retour

FO= il faut ou c’est faux mais non Force Ouvrière

HT = acheter et non Hors Taxes

spa = sympa et non pas un centre d’hydrothérapie pas plus qu’un bain bouillonnant.

Les doubles voire les triples graphies :

Je suis = chui ou JS8

Problème = bug ou blème ou PB


3. Recherches linguistiques en cours

Depuis peu, les industries de la langue s'intéressent à ce phénomène et tentent d'adapter leurs outils, conçus pour le texte classique, à ces messages courts (filtrage, classification thématique, traduction automatique, recherche d'information, etc.).

Une difficulté se présente quand on cherche à mener une étude dans ce domaine : c'est l'absence de tout corpus de référence. Un tel corpus est nécessaire pour envisager des études linguistiques de grande envergure et pour permettre de nouveaux développements dans le domaine du TAL (Traitement Automatique du Langage). C'est à ce besoin que le projet ci-dessous tente de répondre.

Fairon C., Klein J. et Paumier S. (2006), « Le langage SMS. Etude d'un corpus informatisé à partir de l'enquête « Faites don de vos SMS à la science'», Presses universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve. Cahiers du Cental, 3.1. 136p. Fairon C., Klein J. et Paumier S. (2006), « Le Corpus SMS pour la science. Base de données de 30.000 SMS et logiciels de consultation », CD-Rom, Presses universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve. Cahiers du Cental, 3.2.

Le projet « Faites don de vos SMS à la science » a permis de rassembler 75 000 SMS dans une base de données qui constitue aujourd'hui la plus vaste source d'information accessible pour la recherche. Ce livre entraîne le lecteur dans les coulisses de ce projet scientifique avant de lui faire découvrir les trésors d'inventivité linguistique dont font preuve les usagers du SMS.


Conclusions

Si le principe fondamental du langage SMS est l’abréviation, force est de constater que les règles ne sont pas complètement fixées et qu’hormis les experts de ce langage, il n’est pas aisé de comprendre tous les messages rapidement, d’autant que plusieurs termes correspondent parfois à une même entité.

Langage SMS

Ce langage SMS a fait l’objet d’une mode propagée par les médias et évidemment les nouvelles technologies. Des lexiques parus dans la presse et des dictionnaires existent.

Des romans sont écrits en SMS, comme ceux de Phil Marso Pa Sage a TaBa et Frayeur SMS.

Des ateliers d’écriture utilisent aussi le SMS pour retrouver l’écriture exacte correspondant aux mots du texte abrégé (traduction SMS > langage du registre courant).

Tous les paris sont ouverts : implantation, évolution, canalisation ou extension, influence sur la langue d’aujourd’hui, réglementation.

Sur le plan orthographique

Le langage SMS aura permis de constater qu’entre l’attitude conservatrice par rapport à l’orthographe et l’attitude moderne d’une réforme rationnelle, il existait une brèche où il s’est engouffré de façon très anarchique et créative. Cette nouvelle écriture SMS est certes adaptée à une société de l’urgence et de l’immédiateté et à la vitesse d’écriture amplifiée, préconisées dans la plupart des grandes entreprises en France. Ces nouvelles formes pourraient aider à amener une rationalisation de l’orthographe française. Faudrait-il encore que tout le monde la comprenne de la même façon.

Deux écritures pourraient cohabiter : celle traditionnelle et courante « correcte » et celle « compactée » qu’apporterait une orthographe « revisitée » par le biais de l’écriture en langage SMS.

Influence négative ou positive ?

A ce jour, l’usage intensif de ce langage a une influence négative sur l’apprentissage de l’orthographe, ce qui représente un danger pour la consolidation des fondamentaux. En revanche, ces nouvelles technologies poussent à écrire ce qui constitue un point positif.

Depuis peu, les industries de la langue s'intéressent également à ce phénomène et tentent d'adapter leurs outils, conçus pour le texte classique, à ces messages courts.

Toutefois, la langue, contrairement aux mathématiques, n’est pas une science exacte. Elle relève davantage de l’empirique, d’où les multiples confusions, appellations homonymiques qu’il faudra tôt ou tard rationaliser. C’est le problème rencontré lorsque l’on veut mettre en adéquation notre langue et les nouvelles technologies.

Nous n’en sommes peut-être qu’aux balbutiements de ce nouveau langage non stabilisé adaptée aux besoins de l’écrit de la société actuelle et future sur des supports bien précis. Inévitablement, il devra être réglementé et rationalisé si on voulait l’utiliser de façon officielle. Il ne s’agit pas de créer de nouveaux homonymes ni de nouvelles confusions. RISQUE : Il va de soi que cette écriture effacerait de plus en plus l’origine et l’originalité de notre langue. Pour ma part, je ne le souhaite pas.


 


Accréditation OING Francophonie

Sommaire des Actes de la XXIVe Biennale

Livre XXIV : La diversité linguistique et culturelle sur les réseaux sociaux de l’univers numérique. L’Estonie, l’Europe, la Francophonie. 2011


Sommaire

Comité d’honneur

Programme des travaux

Allocution d’ouverture de M. Roland Eluerd

Vœux de la XXIVe Biennale

Vœux de la XXIVe Biennale en estonien


Actes de la XXIVe Biennale, Tallinn, 16-17 septembre 2011

M. Thibault GROUAS

M. Ivan MOMTCHEV

Mme Cheryl TOMAN

Mme Line SOMMANT

Mme Claire-Anne MAGNÈS

Mme Kaï PATA

M. Serge PROULX

M. Alain VUILLEMIN

Mme Triinu TAMM

Mme Aleksandra LJALIKOVA


Actes du 5e Colloque international de la Biennale de la langue française, Paris, 30 mars 2012

Programme du colloque

Compte-rendu

M. Olivier SAGNA

M. Thibault GROUAS

Mme Adrienne ALIX


Livre XXIV : La diversité linguistique et culturelle sur les réseaux sociaux

de l’univers numérique. L’Estonie, l’Europe, la Francophonie.

2011




Les Actes de la XXIVe Biennale



Sommaire


Comité d’honneur

Programme des travaux

Allocution d’ouverture de M. Roland Eluerd

Vœux de la XXIVe Biennale

Vœux de la XXIVe Biennale en estonien


Actes de la XXIVe Biennale, Tallinn, 16-17 septembre 2011

M. Thibault GROUAS

M. Yvan MOMTCHEV

Mme Cheryl TOMAN

Mme Line SOMMANT

Mme Claire-Anne MAGNÈS

Mme Kaï PATA

M. Serge PROULX

M. Alain VUILLEMIN

Mme Triinu TAMM

Mme Aleksandra LJALIKOVA


Actes du 5e Colloque international de la Biennale de la langue française, Paris, 30 mars 2012

Programme du colloque

Compte-rendu

M. Olivier SAGNA

M. Thibault GROUAS

Mme Adrienne ALIX


A la Une

« La culture suppose l'enracinement, la profondeur et la perspective d’un épanouissement sans cesse en progrès. »

Jacqueline de ROMILLY

Présidente d’Honneur de la Biennale de la langue française (2002-2010)

Dans Le Trésor des savoirs oubliés, Éditions de Fallois, 1998, p. 93