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Discours d’ouverture de la XXIXe Biennale de la Langue Française, Berlin 23-25 mai 2022

Allocution par Cheryl Toman, présidente de la Biennale

 

Monsieur Blondel

Monsieur Blosen

Chers amis biennalistes, anciens et nouveaux

Chers collègues, chers étudiants, chers amis

 

Nous nous retrouvons enfin à Berlin pour la 29e Biennale, celle qui aurait dû avoir lieu en 2021. Nous sommes donc particulièrement heureux de réaliser cette Biennale après avoir surmonté ensemble tant d’obstacles liés à la pandémie, comme chacun et chacune dans cette salle peuvent constater. Pour la deuxième fois en tant que présidente de la Biennale de la Langue Française, j’ai l’honneur de faire une séance d’ouverture ; meme si cette fois-ci elle est très retardée. L’essentiel, c’est que nous sommes ici en présentiel pour ce grand projet.

 

Après la Biennale de Chicago en 2019, nous n’avons eu aucune raison de croire que nous allions vivre ce dont la planète témoigne depuis plus de deux ans maintenant. Selon notre cycle habituel, nous pensions faire la 29e en Afrique. Après son début à Namur en 1965, la Biennale s’était organisée en Europe ou au Canada jusqu’en 1973, l’année où la cinquième s’est déroulée à Dakar, avec le soutien de Léopold Senghor. En Europe, en Afrique, et de temps en temps en Amérique du Nord, le cycle est manifeste. Telle était la vision de notre premier président, le linguiste Alain Guillermou qui a fondé notre association en 1963. Le respect de la diversité est depuis toujours un de nos buts principaux et notre engagement est évident en regardant les nationalités de nos membres qui viennent en effet, d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique du Nord. Roland Eluerd, actuellement notre vice-président mais aussi notre président pendant 25 ans était pleinement respectueux de cette diversité et je suis convaincue que c’est cet engagement qui est la raison pour laquelle la Biennale est si réussie. Non seulement elle existe après 59 ans mais elle continue à prospérer. La diversité oui, mais ce que les Biennalistes ont en commun depuis ce début pourtant, c’est le patrimoine linguistique, la langue française.

 

Berlin était toujours à l’horizon pour une Biennale future mais pour 2025. Cependant, les conséquences de la pandémie nous ont obligés à rester plus près de notre siège en France et nous sommes donc arrivés en Allemagne un peu plus tôt que prévu mais je ne pouvais trouver les mots pour dire à quel point nous sommes heureux d’être à Berlin. Pour la 30e Biennale, nous retournons à Namur pour fêter nos soixante ans et puis la 31e Biennale sera sans aucun doute en Afrique…une Biennale à Madagascar est aussi parmi nos beaux projets.

 

Le rôle du président ou de la présidente de la Biennale, c’est de faciliter certaines choses, mais le vrai succès d’une telle association comme la nôtre repose essentiellement sur les capacités, le sérieux et le dévouement de ses membres. Je tiens à remercier le bureau de la Biennale, Roland Eluerd et Line Sommant, nos deux vice-présidents, ainsi que Liliane Soussan, notre secrétaire générale, pour leur soutien sans faille non seulement pendant ces deux années difficiles pour nous tous mais depuis le début de ma présidence en 2017. Tous les trois sont des Biennalistes de longue date. Je voudrais remercier tous les Biennalistes pour leur fidélité mais surtout certains membres de notre Conseil d’Administration -- Claire Anne Magnès, Karen Ferreira Meyers, Anne-Laure Rigeade, Lamia Boukhannouche, Leila Asmaa Sassi, et Ousmane Diao.

 

Être à Berlin pour organiser une Biennale quelques années plus tôt que prévu, ce n’est pas du tout un prix de consolation et elle ne devrait jamais être considérée comme telle; nous sommes ravis d’être dans cette ville multiculturelle pour cette Biennale ayant pour thème, « Multiculturalisme et Interculturalité en action » et son sous-thème « relations franco-allemandes » pendant cette année où la France assure la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne. La France et l’Allemagne représentent les premières économies européennes mais les relations entre ces deux pays sont évidentes dans plusieurs secteurs et nous allons découvrir pendant les trois jours qui viennent encore plus sur les coopérations entre ces deux pays. Ce projet à Berlin en fait avait été une des raisons pour laquelle j’ai fait une demande pour participer au programme de la Commission Fulbright en Allemagne en 2019, juste avant la pandémie. J’avais eu la chance d’être choisie pour faire partie d’un groupe d’une quinzaine d’administrateurs universitaires qui exploraient tous des projets en Allemagne favorisant de nouveaux genres de partenariat. Cette opportunité à Berlin m’avait permis d’avoir déjà un aperçu de la ville et c’est en partie grâce à la Commission Fulbright que nous sommes ici aujourd’hui. Je tiens à remercier surtout Kerstin Klopp-Koch et ses collègues Carolin Weingart et Friederike von Reden à Fulbright Germany à Berlin pour ce soutien.

 

Monsieur Blondel et Monsieur Blosen, votre présence à cette séance d’ouverture est pour nous un message de soutien que nous apprécions énormément. Je tiens également à remercier Luc Paquier, le directeur de la Maison des Francophonies et l’équipe du Centre Français de Berlin pour nous avoir accompagnés pour l’organisation de ce grand événement et pour avoir partagé avec nous son réseau impressionnant de Francophones berlinois qui contribuent à une mission importante, celle de l’interculturalité en action à travers la langue française. Ces contacts n’auraient pas été possible sans le soutien de la Délégation à la langue française et aux langues de France au Ministère de la Culture et de la Communication en France et surtout Monsieur Paul de Sinéty, délégué général à la DGLFLF et Paul Petit, Chef de la mission emploi et diffusion de la langue française. Nous sommes reconnaissants à la Délégation de la généreuse subvention qu’elle nous avait accordée.

 

Lors de la Biennale de Chicago en 2019, nous avons collaboré étroitement avec le Consulat de France de Chicago et je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ce réseau plus large et transatlantique surtout. En 2020, après avoir accepté un nouveau poste dans le sud des Etats-Unis à l’Université d’Alabama, je me suis trouvée dans la circonscription des consulats d’Atlanta. Je suis donc très reconnaissante à David Ruffel, attaché culturel au Consulat de France et son homologue à Atlanta, la Consule Générale allemande, Mélanie Moltmann, qui nous a mis en contact avec Monsieur Christoph Blosen. Et bien sûr, je voudrais remercier l’Université d’Alabama pour son soutien continu à notre association.

 

Nos remerciements vont également à nos soutiens de longue date : l’Organisation internationale de la Francophonie, et surtout Madame Claudia Pietri, spécialiste de programme pour la promotion de la diversité linguistique, et Imma Tor Faus, Conseillère au Cabinet de la Secrétaire générale, toutes les deux à l’OIF auprès de laquelle nous avons un statut consultatif. Permettez-moi de vous lire un extrait de la lettre envoyée par Mme Tor Faus à Monsieur Eluerd, linguiste, grammairien, et notre vice-président :

 

Cher Monsieur Eluerd,

Je vous remercie pour votre aimable lettre qui m’a beaucoup touchée. Je suis heureuse d’avoir de vos nouvelles et de constater que vous continuez à œuvrer avec enthousiasme et énergie pour la langue française. D’ailleurs, je vous félicite pour la qualité de la programmation de la Biennale de cette année. Vous devez y être pour quelque chose.

Je souhaite tous les succès possibles à cette Biennale berlinoise.

Avec mon meilleur souvenir.

Imma TOR FAUS

 

Ceux qui méritent de vifs remerciements sont nombreux et la liste est donc très longue. Je ne veux surtout pas oublier le Carrefour des Acteurs Sociaux et le Partenariat Eurafricain et son président, Joël Broquet, qui a fait des efforts tout à fait remarquables pour promouvoir cette Biennale à Berlin. Et j’apprécie tellement les nouveaux liens que nous avons pu tisser avec nos collègues de l’Institut pour la Philologie Romane à l’Université Humboldt à Berlin, docteure Marie Guthmüller et docteur Christoph Meyer.

 

Et finalement, je dois des remerciements à tous nos intervenants qui ont accepté de participer à cette biennale et ainsi d’entrer dans notre histoire. Ils viennent de douze pays différents, un peu moins que d’habitude, mais c’est tout à fait extraordinaire pour une période où les effets de la pandémie et de ses lourdes conséquences sont encore présents.

 

Bienvenue à Berlin et bonne Biennale à toutes et à tous.

 

Je passe la parole à Cyril Blondel, Directeur de l’Institut français d’Allemagne qui sera suivi de Christoph BLOSEN, Chef du Bureau I du Plénipotentiaire chargé de la coopération culturelle franco-allemande au sein du Ministère fédéral des Affaires étrangères en Allemagne.