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Bilinguisme et diplomatie:

le cas de l’écrivain péruvien francophone Ventura García Calderón


Marcos Eymar, Université d’Orléans


S’il y a un continent oublié dans la vaste constellation de la francographie, il s’agit bel et bien de l’Amérique Latine. Dans ma thèse de doctorat, intitulée La langue plurielle: le bilinguisme franco-espagnol dans la littérature hispano-américaine (1890-1940), j’estime pourtant avoir prouvé qu’il existe une longue et féconde tradition d’écrivains hispano-américains venus des quatre coins du continent ayant écrit directement en français, notamment entre la fin du XIX siècle et la deuxième guerre mondiale, et au nombre desquels on trouve de noms importants comme le cubain José-María de Heredia, le nicaraguayen Rubén Darío, le chilien Vicente Huidobro, le péruvien César Moro ou l’équatorien Alfredo Gangotena. Les explications d’un tel engouement pour la langue française sont complexes. La fascination cultuelle exercée alors par la France, et plus particulièrement par Paris, joue évidemment un grand rôle. Cependant, il me semble que le facteur essentiel tient à la quête identitaire provoquée par la situation post-coloniale dans laquelle se trouvent au XIX siècle les jeunes républiques hispano-américaines. Face au défi de construire une culture et une littérature propres, différenciées de celle de l’Espagne, une partie des élites lettrées ont cherché dans la culture et la langue française un moyen de contourner l’héritage de l’ancienne métropole et d’accéder à une modernité dont elles se sentaient exclues.

Il ne s’agit ici bien évidemment pas de résumer en quelques minutes le contenu de mon travail de doctorat, mais de revenir sur un fait qui avait retenu mon attention, et auquel je n’avais pas pu consacrer toute l’attention que j’aurais souhaité: parmi les onze auteurs bilingues de mon corpus principal, la moitié était aussi des diplomates. C’est notamment le cas de l’argentin José-María Cantilo, du bolivien Adolfo Costa du Rels, des équatoriens Víctor Manuel Rendón et Alfredo Gangotena et de l’auteur sur lequel je vais concentrer mon analyse: le péruvien Ventura García Calderón. Bien sûr, on peut apporter une réponse sociologique au phénomène: l’enseignement du français en Amérique Latine, tout comme l’exercice de la diplomatie, étaient traditionnellement réservé aux élites, dont tous les auteurs cités faisaient partie. Par ailleurs, à la fin du XIX siècle et dans les premières décennies du XXème, le français jouissait encore du statut de langue internationale par excellence, et il était donc logique que tous les diplomates en poste la maîtrisent.

La question n’est donc pas tant de savoir pourquoi les diplomates latino-américains de l’époque étaient parfaitement francophones, mais de s’interroger sur les liens entre la diplomatie, l’écriture et le bilinguisme. La biographie de Ventura García Calderón montre que la diplomatie et l’écriture ont été chez lui des activités parallèles, à l’exception de la période 1921-1930 où il a été écarté de la carrière diplomatique pour des raisons politiques. Au long de sa vie, l’écrivain péruvien a occupé les postes de conseiller du consul à Paris (1906-1910) et à Londres (1911), secrétaire de l’ambassade en Espagne (1913-1914), consul au Havre (1916-1919), délégué du Pérou auprès des Nations Unies (1934-1938), ministre plénipotentiaire en Pologne (1935), en Belgique (1935-1939), en Suisse et au Portugal (1941) et finalement délégué de son pays auprès de l’UNESCO (1952-1959)1. Simultanément, il a construit une vaste œuvre composée de dizaines de livres de chroniques, d’essais, de nouvelles, de pièces de théâtre et de poèmes, dont à peu près un tiers, à partir de Couleur de sang (1931), ont été rédigés directement en français.

L’association étroite entre le diplomate et l’écrivain a été clairement perçue par les contemporains de l’auteur. Dans un texte d’hommage à Ventura García Calderón, Emil Lerch définit l’auteur en même temps comme « un des plus grands écrivains de l’Amérique Latine » et comme « un vrai ambassadeur « par la grâce de la parole »» 2 . Dans le discours de réception de M. Ventura García Calderón à l'Académie Royale de Belgique le Comte Henry Carton de Wiart déclare que « le rayonnement de ses oeuvres ont fait de lui [VGC] une sorte d'ambassadeur spirituel de l'Amérique latine dans le reste du monde » 3 . Et l’écrivain Yves Gandon assure que « éloigné de sa patrie par ses hautes fonctions diplomatiques, il continue de la servir non seulement sous l'habit brodé d'un ministre, mais encore par la plume de l'écrivain» 4.

Cette identification récurrente entre le diplomate et l’écrivain peut surprendre. Selon des politologues comme Henry Kissinger, le but ultime de la diplomatie consiste «à chercher la conciliation et l’équilibre entre des intérêts nationaux concurrents» 5. Dans quelle mesure la création littéraire peut aussi servir «l’intérêt national» d’un pays? La réponse semble malaisée si on ne prend en compte que l’aspect économique, politique et militaire des relations internationales. Or, déjà en 1964 Philip H. Coombs affirmait qu’à côté de ces trois domaines traditionnels, la culture et l’éducation constituaient la quatrième dimension de la politique étrangère 6. La célèbre distinction entre hard power et soft power, introduite dans les années 90 par Nye en 1990, n’a fait que souligner l’importance de la culture dans le statut international d’un pays7. On parle désormais des «relations culturelles internationales», que l’historien Robert Franck définit comme «les échanges, égales ou inégales des représentations du monde et des modèles, ainsi que la production d’objet symboliques entre les espaces séparés par des frontières » (Frank, 2003: 325). La prise de conscience de l’importance des facteurs culturels dans les relations entre les pays a amené à la mise en place des stratégies de «diplomatie culturelle», laquelle, au-delà de la résolution ponctuelle des crises et des aléas du contexte sociopolitique, vise ainsi, sur le long terme, «à promouvoir l’image d’un pays à travers son histoire et sa richesse culturelle» 8.

C’est évidemment cette perspective qu’il faut adopter afin d’expliquer pourquoi la représentation littéraire que Ventura García Calderón offre du Pérou a aussi une valeur diplomatique. Pas plus que sur le plan économique et militaire, les relations culturelles internationales ne sont guère équilibrées. Dans son livre La République mondiale des lettres Pascale Casanova a montré l’importance traditionnelle de Paris en tant que «fabrique de l’universel», le «méridien de Greenwich» du temps littéraire où les écrivains étaient canonisés. Dans la première moitié du vingtième siècle Paris était la ville qui possédait le plus grand capital littéraire et symbolique au monde, alors que le Pérou, tout comme le reste de l’Amérique Latine, était profondément méconnu. En 1909 l’intellectuel vénézuélien Blanco Fombona, résidant à Paris, est allé se plaindre à la concierge de son immeuble parisien de l’odeur à nourriture qui remplissait sa chambre. La concierge lui a répondu: «Que voulez-vous? Ici à Paris il n’y a pas d’air. Ce n’est pas comme chez vous, à la campagne» 9. On n’exagère rien en affirmant que, pour la grande majorité des Français de l’époque, toute l’Amérique Latine constituait une immense campagne: un continent vierge, vide, encore à l’état naturel, entouré tout au plus des légendes de la conquête espagnole. Ventura García Calderón était, bien entendu, très conscient de cette situation: «Hélas, cette vieille Europe qui nous a longtemps ignorés commence à peine à nous redécouvrir et à nous comprendre » écrit-il à la fin de sa vie 10.

Si la diplomatie constitue, selon Jean Paul Pancracio, «une action positive vouée d’abord à faire mieux connaître l’État accréditant au sein de l’État accréditaire» 11, on peut estimer que l’ensemble de la vie et l’œuvre de Ventura García Calderón relèvent d’un effort diplomatique. Même pendant la décennie où il a été écarté du corps diplomatique, Ventura García Calderón n’a cessé d’exercer sa mission de médiateur culturel entre le Pérou et la France avec un enthousiasme et une énergie hors du commun. Il a été rédacteur en chef de la Revue de l’Amérique Latine, le principal organe de diffusion de la littérature et la culture latino-américaines en France pendant la période de l’entre-deux guerres; il a été l’éditeur de la maison d’édition Excelsior publiant des auteurs hispano-américains ; il a écrit un nombre impressionnant d’articles dans de publications comme La revue des deux mondes et Le Mercure de France et préfacé des dizaines de traductions françaises d’œuvres latino-américaines. Pour ce qui est de son œuvre littéraire, la majorité met en scène des personnages et des paysages péruviens, notamment ses nouvelles, très célébrées à l’époque. Écrites d’abord en espagnol, puis directement en français, elles ont été recueillies dans des volumes tels que La vengeance du condor, Couleur de sang, Le sang plus vite ou Le serpent couvert de regards. Ces textes, presque toujours situés dans le cadre tellurique des hauts-plateaux des Andes, dépeignent un univers exotique rempli d’indiens silencieux, de llamas, de condors et de légendes surnaturelles, et dominé par les forces primaires de la violence et du sexe.

Que ces textes s’adressent essentiellement à un lectorat non péruvien devient évident par l’utilisation récurrente d’expressions comme «dans mon pays» ou «mi tierra» qui expriment aussi bien un sentiment d’appartenance qu’une distance vis-à-vis du pays natal: «Aussi la magnifique marmaille tricolore d'une hacienda de mon pays (« Le chinois volant », p.167)»12 ; «Yo no inquirí más, porque éstos son secretos de mi tierra que los hombres de su raza no saben explicar al hombre blanco.»13 Dans la nouvelle «Isabelle» du recueil Couleur de sang, écrite directement en français, le narrateur raconte son histoire péruvienne à une interlocutrice française, en insistant sur la véracité de son récit: «Quant aux condors dont l'aile stratégique pousse au ravin les voyageurs ou à ces femelles de lamas qui ont, pour les Indiens du Pérou, la grâce et le déhancement des amoureuses, je ne les ai pas fabriqués exprès, je vous le assure» 14. En évoquant une scène ou l’amant fabrique une quena, une flute typique péruvienne, avec les os de sa femme morte, Ventura García Calderón exhibe une complicité avec son public français non dénuée d’ironie: «Votre Baudelaire en aurait tiré un immortel poème» 15.

Les pronoms possessifs «ma terre» et «votre Baudelaire» permettent de cerner la position ambigüe qu’a occupé Ventura García Calderón tout au long de sa carrière littéraire, à la fois profondément identifié avec ses origines péruviennes et entièrement tourné vers la scène européenne. Cette position d’intermédiaire a porté ses fruits: l’auteur de La vengeance du condor est devenu sans aucun doute l’écrivain hispano-américain le plus connu en France au cours des années 1930. Preuve de cette popularité c’est la pétition pour que le prix Nobel lui fût accordée, signée par des dizaines d’intellectuels français, parmi lesquels dix membres de l’Académie française, trois membres de l’Académie Goncourt et des dizaines d’intellectuels et hommes politiques, parmi lesquels Henry de Montherlant, Jean Giraudoux ou Lévy Bruhl. Cette popularité est confirmée par sa réception à l’Académie Royale de Belgique en tant que membre permanent.

Parmi les mérites attribués à García Calderón il y a en a un qui revient sous la plume de ses confrères français, belges ou suisses: celui d’avoir «donné le Pérou à la littérature française» 16 ou même «à la littérature universelle» 17. «Grâce à lui, nous avons appris à connaître ce Pérou prestigieux qui, avant qu'il ne le chantât, restait comme perdu dans la buée fabuleuse d'un Eldorado», déclare Yves Gandon 18. Marie Kessler signale que chez l’ambassadeur se produit une confusion entre son être individuel et l’État qu’il représente: «La personne même de l’ambassadeur, sa présence, son absence ou sa disparition sont des symboles lourds.» 19 De façon analogue, pour bien de critiques français, Ventura García Calderón incarne le Pérou de par son ascendance et sa personnalité: «Né à Paris, d'une très vieille famille de conquistadors, il est Péruvien jusqu'aux derniers fibres et sa frémissante sensibilité accorde en elle, -sur le plan supérieur de la contemplation passionnée- le noble orgueil castillan et la mélancolie nostalgique et douloureuse de la race quechua.» 20 L’auteur lui-même semble parfois considérer qu’il n’a fait que transposer dans son œuvre une réalité nationale qui était déjà toute prête à être racontée: «Je vous apportais, dites-vous, un nouvel exotisme, mais j’avais la chance d’avoir sous la main un pays déjà romancé par la destinée, où l’histoire et la légende, la réalité et le songe s’imbriquent de façon extraordinaire (…) Je n’ai eu qu’à bien ouvrir les yeux et à écouter de toute mon âme cet oiseau des forêts qui chante du fond des âges.» 21

L’efficacité de sa tâche de médiation a été grandement facilitée par son bilinguisme. Comme le reconnaît Emil Lerch «il n'est pas facile d'ouvrir la Porte donnant accès à ces pays lointains, à moins de trouver un interprète qui en soit originaire et qui en outre sache les évoquer pour nous sous une forme compréhensible.» 22 Or, justement, Ventura García Calderón traite des sujets très éloignées du contexte culturel français dans une langue claire et parfaitement maîtrisée où «il est absolument impossible au critique le plus vétilleux de découvrir dans sa phrase la plus faible trace d'une origine de pensée étrangère» 23. Sa compétence linguistique s’accompagne d’une connaissance approfondie des mécanismes et des attentes du champ littéraire français. Les années vingt voit une résurgence de l’intérêt pour la littérature exotique à la Pierre Loti. Ventura García Calderón adopte ce modèle littéraire dans sa représentation de la réalité péruvienne. Son livre Si Loti était venu, où García Calderón imagine le texte que Pierre Loti aurait écrit s’il avait séjourné au Pérou, constitue un exemple remarquable d’autoexotisme.

Cette identification profonde avec la France s’avère aussi la principale limite de la médiation culturelle entreprise par Ventura García Calderón. Conscient de la puissance symbolique de la consécration parisienne, et désireux d’en faire bénéficier lui-même et son pays, l’auteur de La vengeance du condor adapte l’image du Pérou à l’horizon d’attente du lectorat français de l’époque au risque de la déformer. Habiles, superbement construites et remarquablement écrites, les nouvelles de Ventura García Calderón n’en offrent pas moins une vision schématisée du Pérou, où les motifs récurrents du lama, du condor et de l’indien impénétrable fabriquent une altérité aussi attirante que superficielle. Cela explique, sans doute, les critiques acerbes dont Ventura García Calderón a fait l’objet dans son pays. Des auteurs importants des générations suivantes, comme Vargas Llosa ou José-María Arguedas, ainsi que de nombreux critiques péruviens comme Antonio Cornejo Polar ou Tomás Escadajillo l’ont accusé de défigurer l’indien péruvien et d’avoir une vision coloniale de leur pays 24.

La figure de García Calderón, en voulant associer la représentation littéraire et la représentation diplomatique, montre finalement ce qui sépare ces deux domaines. Sa vie et son œuvre ont puissamment contribué à éveiller la curiosité du public français vis-à-vis du Pérou et à créer un courant de sympathie de l’élite française vers l’Amérique Latine. Or, ces réussites diplomatiques n’ont été possibles qu’en sacrifiant l’authenticité de la représentation littéraire du Pérou au bénéfice de ses aspects les plus immédiatement assimilables par ses contemporains français. Le succès à l’échelle de la temporalité diplomatique n’a pas permis à son œuvre de s’imposer dans la longue durée de la canonisation littéraire, si bien que l’auteur est aujourd’hui oublié aussi bien au Pérou qu’en France. Sa trajectoire offre ainsi un contre-exemple de taille à la théorie de Pascale Casanova: en dépit d’une reconnaissance éclatante à Paris, «la république mondiale des lettres», l’œuvre de García Calderón n’a pas réussi à survivre à son auteur. Aussi important que la consécration parisienne ait pu être dans la carrière de certains auteurs, l’entrée d’un écrivain dans le canon ne peut avoir lieu sans que l’auteur jouisse, ne serait-ce qu’après coup, d’une reconnaissance locale.

Le sort de Ventura García Calderón est en même temps révélateur des difficultés que pose le bilinguisme dans un champ littéraire structuré autour des états-nations. Le fait de parler et d’écrire en français l’a certes permis de se faire connaître et admirer en France, mais il lui a aussi valu l’hostilité d’une grande partie des critiques péruviens qui ont vu en lui un «Pérouparisien». «Une génération qui n’est pas pétrie de la douleur nationale, qui s’est nourrie de culture étrangère, ne pouvait avoir une personnalité nationale», déclare un critique anonyme dans une tribune publiée à Lima en 1935 visant García Calderón 25. Aujourd’hui, aux EEUU comme en Europe, on assiste à une recrudescence du vieux débat entre le nationalisme et le cosmopolitisme. Dans ce contexte, le parcours de García Calderón nous rappelle l’importance, ainsi que la fragilité, de ces figures de la médiation qui, par le biais de l’écriture et de la diplomatie, ont voulu mettre les langues et la culture au service d’une meilleure relation entre les pays.


Notes

1 Voir l’article de Iván Augusto Pinto Román, “Ventura García Rey, diplomático”, Revista de la Facultad de Humanidades y Lenguas Modernas, n°º 15, Université Ricardo Palma, Perú, p. 13-18.

2 Emil Lerch, Ventura García Calderón, écrivain et diplomate, Egloff éditeur, Fribourg, 1948, p. 8.

3 Hommage à Ventura García Calderón, Henri Lefèvre, Paris, 1947, p. 92.

4 Yves Gandon, «Mon ami Ventura» dans Id., p. 33.

5 Henry Kissinger, Diplomatie, Paris, Fayard, 1996, p. 734.

6 Coombs, Philip H. (1964), The Fourth Dimension of Foreign Policy: the educational and cultural affairs, New York, Evanston: Harper and Row.

7 Joseph S. Nye définit le soft power comme «the ability to get what you want through attraction rather than coercion or payments. It arises from the attractiveness of a country’s culture, political ideas and policies.” (Joseph S. Nye Jr., Soft Power. The means to success in World Politics, New York, Public Affairs, 2004, x)

8 Rodríguez Barba, Fabiola, “Diplomacia cultural. ¿Qué es y qué no es?”, Espacios Públicos, vol. 18, núm. 43, mayo-agosto, 2015, pp. 33-49 Universidad Autónoma del Estado de México Toluca, México. [Ma traduction]

9 Rufino Blanco Fombona, Letras y letrados de Hispanoamérica, París, Ollendorf, 1909, p. 282. [Ma traduction]

10 Ventura García Calderón, «Constellation sur l’Amérique Latine», dans Anthologie de la poésie ibéro-américaine, Paris, Collection Unesco d’œuvres Representatives, Nagel, 1956, p. 7.

11 Jean Paul Pancracio, Dictionnaire de la diplomatie, Micro Buss, 1998, p. 207

12 COULEUR DE SANG, Ventura García Calderón, Editorial Excelsior, París, 1931

13 «La venganza del cóndor», in PÁGINAS ESCOGIDAS, Madrid, 1947, Javier Morata, p. 103.

14 «Isabelle» in COULEUR DE SANG, Ventura García Calderón, Editorial Excelsior, París, 193, p. 216.

15 Id., p. 224.

16 «Discours de M. Max Daireaux» in Réception de VGC à la Maison Internationale des Pen Clubs, le 6 juin 1951, Paris, Chez Jacques Haumont, 1952, p.

17 Émil Lerch, Ventura García Calderón, écrivain et diplomate, Egloff éditeur, Fribourg, 1948, p. 17.

18 Hommage à Ventura García Calderón, Henri Lefèvre, Paris, 1947, p. 33.

19 Marie-Christine Kessker. Les ambassadeurs, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 2012, p. 151.

20 Francis de Miomandre, «Ventura García Calderón, homme admirable» in Hommage à Ventura García Calderón, Henri Lefèvre, Paris, 1947, p. 40.

21 «Discours de Ventura García Calderón», dans Réception de Ventura García Calderón à la Maison Internationale des Pen Clubs, le 6 juin 1951, Paris, Chez Jacques Haumont, 1952, p. 36.

22 Émil Lerch, Ventura García Calderón, écrivain et diplomate, Egloff éditeur, Fribourg, 1948, p. 7-8.

23 Francis de Miomandre, «Ventura García Calderón, homme admirable» in Hommage à Ventura García Calderón, Henri Lefèvre, Paris, 1947, p. 40.

24 Jorge Valenzuela Garcés, “La experiencia narrativa de VGC: del decadentismo modernista a la cuentística del exotismo regionalista”, en Ventura García Calderón. Narrativa completa, Pontificia Universidad Católica del Perú, 2011, p. 44-48.

25 “Filtrando a los García Calderón” La Tribuna, Lima, 1935, Nosotros, p.139.